Le ministère de la Cohésion des territoires a publié des données provisoires sur le secteur immobilier. Après un ralentissement en début d’année, les ventes dans le neuf ont légèrement rebondi au deuxième trimestre. Parallèlement, les mises en vente ont marqué un net recul, ce qui laisse présager une tendance finalement peu dynamique pour le reste de l’année. Les demandes sont en hausse dans le collectif Comparativement au deuxième trimestre 2017, les ventes dans le neuf ont augmenté de +1,7 % au premier trimestre de cette année. Important Les ventes d’appartement ont grimpé de +2,3 %, compensant la baisse d’activité accusée dans le segment des maisons individuelles (-4,9 %). Quant aux mises en vente, elles ont enregistré un net recul avec 33 200 logements disponibles au deuxième trimestre, soit 12,8 % de moins par rapport à la même période de l’année dernière. Dans les détails, les appartements ont diminué de -12,4 %, contre -17,2 % pour les maisons individuelles. Sur l’année écoulée, le nombre de logements mis en vente était de 120 719 unités, alors que les demandes s’élevaient à 129 888 au total. Conséquence : les prix de vente sont repartis à la hausse face à la rareté de l’offre. Marché en berne dans les grandes agglomérations Cette tendance est quasi généralisée. Dans les zones tendues (Paris et ses environs, Côte d’Azur, frontière suisse), le nombre de réservations a également rebondi (+10,2%) face à un repli des mises en vente (-7, 2%). Même chose pour les zones B2 et C qui incluent les communes de plus de 50 000 habitants et les régions rurales. Par contre, dans la zone B1 qui regroupe les grandes agglomérations, le marché a connu un ralentissement global : le nombre de logements disponibles a diminué de -20,6 % et les ventes ont baissé de -10,3 %. Face aux nouvelles dispositions concernant le prêt à taux zéro et la loi Pinel portant sur l’investissement locatif, les constructions ont nettement reculé en début d’année. Le projet de loi Elan (Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique) est censé redynamiser le secteur en créant un « choc de l’offre », mais il doit d’abord passer en commission mixte à la rentrée, d’ailleurs les effets ne seront pas immédiats.