Malgré la baisse des aides de l’État et une augmentation sensible des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire, les particuliers continuent à emprunter pour acheter leur logement. D’après les derniers chiffres officiels, le nombre de crédits accordés et leur montant sont en constante hausse depuis le début d’année. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) commence d’ailleurs à s’inquiéter du niveau d’endettement des ménages. Des doutes sur l’évolution du marché Les ménages redoutent la fin des conditions d’emprunt très avantageuses et se dépêchent de concrétiser leur projet d’achat immobilier avant que cela ne se produise. La majorité d’entre eux ont recours au calcul de crédit afin d’estimer leur capacité d’emprunt ou font appel à un courtier. Important Le retour de l’inflation qui est actuellement aux alentours des 2 % fait planer le spectre de la remontée des taux et provoque également des incertitudes pour tous les intervenants du secteur. La flambée des prix de l’immobilier dans la plupart des grandes agglomérations a jusqu’alors été compensée par des conditions de financement inégalées, mais cela ne va peut-être pas durer. De plus, d’après les données publiées récemment par de nombreux spécialistes, la demande commence déjà à s’essouffler. Le dynamisme actuel risque donc de ne pas se poursuivre et certains professionnels redoutent un effondrement du secteur. Une production de crédit en hausse Depuis le début d’année, la production de crédit a suivi une pente ascendante et ainsi progressé de +25 %, d’après les données publiées par la Banque de France. Cette tendance a été soutenue par des taux d’intérêt très avantageux. Important Par contre, avec la hausse des prix, les actuels acheteurs doivent emprunter un montant plus conséquent et aussi s’endetter sur une durée plus longue. Cependant, les chiffres sont nettement moins bons que pour l’année passée à cause des évolutions législatives qui sont entrées en vigueur en janvier et avaient entrainé un fléchissement net de l’activité du secteur. Les autorités financières gardent également un œil attentif sur les octrois de prêt immobiliers, car elles redoutent une augmentation trop importante des risques si les banques ne resserrent pas leurs conditions.