32,5 milliards d’euros. D’après les chiffres des Comptes du logement 2017, c’est ce que l’État a engrangé l’année dernière grâce au dynamisme du marché de l’immobilier. Le neuf comme l’ancien ont connu une activité qui restera toutefois exceptionnelle. En effet, le contexte actuel ne s’y prête plus, et l’État ne peut espérer réaliser autant de bénéfices en 2018. D’importantes recettes générées par le marché du neuf que celui de l’ancien Ce rapport aurait pu passer inaperçu, mais ce n’est pas le cas. L’importance des chiffres fait état d’un secteur exceptionnellement actif en 2017. Cette rentrée de plus de 30 milliards d’euros pourrait constituer un argument dans le cadre de l’élaboration du Projet de loi de finances 2019. Elle est susceptible d’entraîner une baisse des allocations destinées au ministère de la Cohésion des territoires, dans le contexte d’économie budgétaire prôné par le gouvernement. En tout cas, ces Comptes du logement 2017 publiés le 31 juillet dernier montrent que le marché de l’ancien a été particulièrement prospère. Important L’État a donc empoché 13,1 milliards d’euros de « frais de notaire », nom plutôt abusif qui désigne le pourcentage perçu par ce dernier sur chaque transaction immobilière. Ainsi, les gains de l’État augmentent avec le nombre de ventes conclues. Cette somme est de 17,6 % supérieure aux chiffres de 2016. Important L’immobilier neuf s’est également révélé porteur en 2017. L’administration fiscale a amassé 6,5 milliards d’euros de TVA sur la mise sur le marché de nouvelles constructions en 2017. Un ralentissement prévu pour cette année La tendance à la baisse destaux du crédit immobilier en 2017 a été le principal facteur qui a incité les ménages à passer à l’acte, expliquant l’importance des ventes réalisées dans l’ancien. Important Aujourd’hui, les taux se stabilisent et le secteur montre des signes d’essoufflement avec la diminution des constructions de logements neufs. Une source du ministère indique d’ailleurs que : « Certains signes de tension commencent à apparaître ». Ainsi, cette année, l’immobilier n’enregistrera probablement pas autant de transactions qu’en 2017, qui restera une année finalement exceptionnelle. Les recettes de l’État diminueront en conséquence.