Malgré les taux d’intérêt qui ne cessent de baisser, la demande immobilière tend à stagner, ralentie par l’inflation. Ce qui devrait mécaniquement freiner la hausse des prix immobiliers. Le marché demeure toutefois tendu dans certaines grandes agglomérations, où la demande reste forte. En somme, il se profile un marché immobilier à deux vitesses. Une hausse généralisée des prix immobiliers Prélèvement à la source de l’impôt sur les revenus fonciers, la CSG sur les loyers qui augmente de 1,7 point, l’impôt sur la fortune immobilière, la surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires… la fiscalité immobilière a été renforcée au cours des derniers mois, dans le but de tirer les prix immobiliers vers le bas. Force est pourtant de constater que le gouvernement est loin d’avoir atteint son but. En effet, un peu partout, les prix immobiliers sont en hausse depuis l’été 2017. La progression varie suivant les localités, allant de quelques points de pourcentage dans les villes où le marché est moins tendu comme Le Mans et Marseille (à 10 %), et là où la tension reste forte comme à Rennes, Paris et sa proche banlieue. La morosité ne persiste que dans une petite poignée de villes, à l’instar de Lens et Avignon. Important Certes, le marché a légèrement perdu de son dynamisme en début d’année, mais il a repris de la vitesse depuis l’été. Cette frénésie s’explique principalement par la baisse des taux de crédit immobilier depuis la rentrée 2017. Ce qui a dopé le pouvoir d’achat des acquéreurs, et la confiance des vendeurs. Vers la stabilisation des prix Cette hausse généralisée des prix immobiliers tend cependant à décélérer. Pour bien de professionnels, l’inflation ne dépassera pas les 2 % cette année. Et les signes annonciateurs d’une stabilisation des prix se multiplient : dans de nombreuses localités, les acquéreurs préfèrent abandonner leur projet que de se plier aux désidératas des propriétaires. Ailleurs, l’offre de logements est en hausse, de quoi atténuer les tensions sur le marché. Aussi, l’effet des taux d’emprunt, principal moteur du marché, tend à s’essouffler. En effet, déjà au plus bas, les taux de crédit immobilier ne risquent pas de se replier davantage. De leur côté, pour capter de nouveaux clients, les banques vont jusqu’à proposer des prêts à long terme, d’une durée parfois supérieure à 25 ans. Seules exceptions probables à la fin de l’inflation : Paris et sa proche banlieue, où la pénurie de logements est une problématique constante, ainsi que dans les grandes agglomérations comme Nice, Nantes ou Lyon, où le pouvoir d’achat des acquéreurs est plus élevé. En tout cas, pour l’acquéreur, une simulation de prêt immobilier s’impose pour identifier les conditions de financement les plus avantageuses, et tirer profit de la conjoncture.