La pierre reste une valeur sûre pour les Français. Outre les ménages qui achètent leur résidence principale, les épargnants à la recherche d’un bon placement sont nombreux à se tourner vers l’immobilier. Le Crédit foncier a mené l’enquête et dressé un portrait des investisseurs locatifs et de leurs projets. Portrait-robot de l’investisseur locatif D’après l’étude, l’âge moyen de l’investisseur locatif en 2018 est de 45 ans. Dans le détail, les quadragénaires sont les plus nombreux (35 %), devant les trentenaires (27 %) et les quinquagénaires (33 %). La proportion de jeunes de moins de 30 ans n’est en revanche que de 5 %. Quasiment 70 % des particuliers ayant acheté un logement en vue d’une mise en location vivent en couple (mariés, pacsés ou en union libre). Ces ménages disposent d’un revenu médian de 71 000 euros par an, mais des disparités régionales importantes sont constatées. Ainsi, à 77 900 euros, le revenu des investisseurs franciliens dépasse la moyenne nationale de 10 %. A contrario, dans d’autres territoires, le niveau de revenu annuel médian est inférieur à la moyenne nationale. C’est le cas en Pays de la Loire (61 900 euros ; -13 %), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (65 050 euros ; -9 %), en Occitanie (66 150 euros ; -7 %) ou encore en Nouvelle-Aquitaine (66 850 euros ; -6 %). La nature du projet d’investissement locatif moyen S’agissant du type de bien, les maisons n’ont pas la cote auprès des investisseurs en locatif, puisque 92 % d’entre eux optent pour un appartement, de préférence de petite surface. Ainsi, les studios et deux-pièces d’une superficie moyenne de 45 mètres carrés composent 60 % du marché. Au premier semestre, le coût médian d’un tel bien s’élève à 170 000 euros. Et comme la localisation du bien est un critère essentiel de rentabilité, toutes les villes de France n’ont pas la même attractivité aux yeux des acheteurs. Sans surprise, l’Île-de-France est une zone privilégiée, puisqu’elle concentre 23 % des opérations. La partie « sud » du territoire est également très prisée, 56 % des transactions étant réalisées en Occitanie (27 %), en Auvergne–Rhône-Alpes (11 %), en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine (9 % chacune). À l’inverse, seulement 22 % des logements ainsi acquis sont situés dans 8 régions du côté « nord » de la France. Dans les zones tendues, les candidats à l’achat ont tout intérêt à signer rapidement une promesse de vente au propriétaire. Des clauses suspensives et le délai de rétractation légal le protègent. Plus de la moitié des personnes interrogées par Crédit foncier (54 %) ont cité la volonté de se constituer un patrimoine comme motivation à l’investissement locatif, en particulier pour ceux qui ont choisi un logement ancien (63 % contre 48 % d’acquéreurs d’un bien neuf.) Le souhait de se constituer un complément de revenu en vue de la retraite réunit pour sa part 50 % des suffrages. Enfin, 47 % des sondés évoquent la défiscalisation permise par des dispositifs tels que la loi Pinel.