Les effets de la baisse des aides publiques au logement qui est entré en vigueur cette année se font fortement sentir sur le marché des maisons individuelles neuves. Malgré des taux et des conditions de crédit immobilier intéressants, les ventes accusent un net recul. Les constructeurs ne cachent plus leur pessimisme quant à leurs résultats pour cette année. Les réformes de l’aide au logement handicapent les ménages Les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont stabilisés et restent à un niveau particulièrement bas. De plus, les banques proposent des conditions de prêt avantageuses. Le contexte permet donc aux Français d’investir dans l’achat d’une résidence principale. Important Pourtant, la disparition de l’APL accession et le recentrage du PTZ dans les zones tendues et rurales ont fini par avoir raison de l’enthousiasme des acheteurs. De nombreux ménages aux faibles revenus, qui comptaient sur ces dispositifs pour acquérir un logement, ont préféré renoncer à leur projet ou l’ont reporté. Selon le Directeur général du Crédit foncier, environ 20 000 achats prévus pour l’année 2018 et qui s’appuyaient sur le prêt à taux zéro devront être abandonnés, faute de financement. Mais le pire reste à venir, avec la fin effective du PTZ dans le secteur du neuf et dans les zones situées en dehors des grandes agglomérations dans deux ans. Les constructeurs de maisons individuelles sont pessimistes Important Les acheteurs ne sont pas les seuls à subir les conséquences de la réduction des aides publiques. D’autres acteurs de l’immobilier, notamment les promoteurs et les constructeurs, en font également les frais. Les premiers parviennent tant bien que mal à tirer leur épingle du jeu. Mais les constructeurs de maisons individuelles connaissent actuellement un recul de leurs activités. Le volume de demande de permis de construire enregistre une baisse continue. Selon la fédération des Constructeurs et Aménageurs (LCA) affiliée à la Fédération française du bâtiment (FFB), « le marché est en train de s’essouffler ». Elle avait prévu un repli des ventes de l’ordre de -8 à -10 %, mais a décidé de revoir ses chiffres à la baisse et table désormais sur une réduction d’environ -12 à -15 %. Le nombre de transactions a diminué de -14 % sur une année, et ce n’est probablement pas fini puisque la baisse va se poursuivre jusqu’en 2019.