Les conditions du marché immobilier ne sont pas favorables aux propriétaires-bailleurs : prix en hausse dans les grandes villes, loyers en berne, fiscalité alourdie, réglementation durcie… Les SCPI en ont profité pour gagner du terrain en offrant aux investisseurs un rendement attrayant sans les contraintes de gestion. Pour autant, l’immobilier locatif bénéficie depuis quelques mois d’un regain d’intérêt. Retour des investisseurs sur le marché locatif Les réseaux d’agences immobilières sont nombreux à observer une reprise des investissements locatifs, notamment à Paris, car la pierre reste la valeur refuge incontournable. Important En moyenne, ces opérations représentent 33 % des ventes de ces professionnels dans la capitale, et environ un cinquième des transactions conclues sur l’ensemble du territoire. Les Français désireux de se constituer un patrimoine et générer des revenus complémentaires en vue de la retraite préfèrent l’acquisition d’un logement aux autres placements financiers. Les taux toujours très faibles des crédits à l’habitat représentent un levier efficace, bien que les prix des biens restent élevés. Afflux d’investisseurs motivés par les taux bas La baisse des taux a par ailleurs permis aux acheteurs de leur résidence principale de renégocier leur contrat et ainsi, de réduire la durée de remboursement de leur prêt. Ainsi, ils peuvent encore bénéficier des conditions très attractives actuelles pour financer un bien locatif. L’afflux d’investisseurs sur le marché parisien est également dû à la réforme du dispositif de défiscalisation Pinel dans le neuf, qui a réduit l’attractivité des constructions neuves par rapport aux biens anciens. Enfin, en attendant la loi Elan, la mesure d’encadrement des loyers a été annulée dans Paris, favorisant les bailleurs. Intérêt croissant pour les périphéries des grandes villes En termes de types de biens, les petites surfaces connaissent un succès indéniable. Ainsi, les studios, deux-pièces, ainsi que les maisons comportant une à deux chambres trouvent toujours rapidement preneur, et à bon prix. Et la Ville Lumière n’est pas la seule concernée. Dans les capitales régionales et leurs périphéries, voire dans certaines communes rurales, les investissements locatifs se multiplient. D’ailleurs, les investisseurs expérimentés, qui possèdent plusieurs logements, délaissent de plus en plus l’hypercentre au profit des communes limitrophes des métropoles. Les prix à l’achat moindres leur permettent d’optimiser leurs rendements locatifs.