Sur un marché de l’immobilier très dynamique ces dernières années, bon nombre de propriétaires désireux de se défaire de leur maison ou leur appartement sont freinés par les frais d’agence. Car à 5 % de la valeur du bien, ils représentent une charge conséquente. Aussi, certains professionnels cherchent à se distinguer par des coûts réduits sans sacrifier à la qualité de la prestation. Commission forfaitaire pour un service sans déplacement Depuis début 2018, une agence immobilière parisienne facture une commission forfaitaire de 2000 euros, indépendamment du type de bien, de sa valeur ou du délai jusqu’à la conclusion de la vente. Importé de Suède, son mode de fonctionnement diffère de celui d’une agence traditionnelle par le fait que l’essentiel du travail de l’agent se fait depuis son bureau. Le téléphone est privilégié pour tous les échanges avec le client, et même pour la visite, c’est le vendeur qui se déplace et remplit ensuite un questionnaire détaillé. Pour établir une estimation du bien, les informations sont croisées avec l’historique des opérations similaires dans la zone ainsi que les prix des propriétés aux caractéristiques proches. L’agence se charge en outre de la présélection des candidats à l’achat et de la vérification des garanties financières présentées. Elle intervient également lors de la négociation, et lorsque les deux parties s’accordent sur un prix, elle établit le compromis de vente. Commission décidée librement par le client Bien que le concept séduise les acquéreurs, les agents traditionnels ne semblent pas y voir une menace, insistant sur leur rôle essentiel dans ce type de transaction. Malheureusement, le métier a mauvaise presse auprès des Français, qui ne cachent pas leur manque de confiance et dénoncent le taux de commission jugé trop élevé. Pour reconquérir le public, certains de ces professionnels historiques optent pour un système de rémunération original : les propriétaires décident eux-mêmes du montant de la commission qu’ils veulent payer à l’agent. Néanmoins, celui-ci n’est pas totalement libre, car le pourcentage doit varier de 0,5 % à 5 % du prix du bien. Il appartient donc à chaque intermédiaire d’offrir un service de qualité pour espérer obtenir le maximum.