Après une croissance constante qui a duré presque trois ans, le secteur de l’immobilier a commencé à ralentir au cours du troisième trimestre selon les chiffres officiels publiés récemment par l’INSEE. Il semble que les conditions exceptionnelles qui ont conduit à ce pic d’activité ne soient plus réunies et que les ménages rencontrent des difficultés pour devenir propriétaires. La diminution des aides gouvernementales Depuis le début d’année, les conditions d’octroi du PTZ ont été resserrées, ce qui a eu pour conséquences une baisse du pouvoir d’achat des particuliers. Important En effet, ce dispositif de crédit dont le montant accordé peut jouer le rôle d’apport personnel avait donné la possibilité à de nombreux ménages ayant des revenus peu élevés ainsi qu’aux primo-accédants d’acquérir un logement neuf dans de bonnes conditions. La suppression de l’APL accession et le recentrage du dispositif de défiscalisation Pinel ont également une part non négligeable dans l’évolution du marché immobilier observée depuis le début d’année. D’ailleurs, les professionnels souhaitent que le projet de loi des finances 2019 revienne sur ces modifications qui n’ont pas eu les résultats escomptés, mais qui ont au contraire freiné de manière significative le dynamisme du marché, dans le neuf comme dans l’ancien. Un autre facteur important, la montée des prix Comme la demande est restée forte pendant plusieurs années et qu’elle dépassait de loin l’offre dans certaines régions, les prix de l’immobilier neuf et ancien ont progressé de façon régulière jusqu’à atteindre des niveaux record il y a quelques mois. Important Ainsi, une part importante des ménages qui souhaitaient acheter un logement ont décidé d’attendre que ceux-ci redeviennent plus abordables pour concrétiser leur projet. En effet, sans cela, ils seraient obligés de se tourner vers des logements plus petits ou moins bien situés, ce que de nombreux acquéreurs ne sont pas prêts à faire. Il semble donc que le faible niveau des taux d’intérêt ne suffit plus à soutenir le marché, même s’ils permettent de réaliser de bonnes affaires grâce à l’inflation qui refait son apparition et qui donne la possibilité, sur de longues périodes, de rembourser un montant moindre que celui qui a été emprunté.