Les taux immobiliers se maintiennent sensiblement au même niveau depuis le mois de juin. À peine supérieurs aux planchers historiques, ils restent inférieurs à l’inflation, ramenant le taux réel au-dessous de zéro. Malgré cette situation, les demandes ralentissent, avec un repli qui s’installe après la limitation des aides. La durée pour sa part atteint une longueur record. En octobre, les taux et la durée des prêts sont restés au même niveau qu’en septembre Les taux frôlent les planchers de 2016 depuis cinq mois, après avoir lentement baissé au premier semestre de cette année. En octobre, les banques ont maintenu les taux pratiqués depuis le début du deuxième semestre. C’est ce que révèle le dernier rapport mensuel CSA/Crédit Logement. Important La moyenne, toutes durées confondues, s’est établie à 1,43 %. Dans les détails, le taux du crédit immobilier s’élevait en moyenne à : 1,20 % sur 15 ans ; 1,40% sur 20 ans ; 1,62% sur 25 ans. Dans le neuf, les taux moyens sont tombés à 1,46 % contre 1,49 % en septembre, tandis qu’ils sont restés à 1,44 % dans l’ancien. La durée moyenne s’est stabilisée à 225 mois, après une hausse de 6 mois depuis le début de l’année jusqu’en septembre. Cette moyenne est similaire à celle constatée en 2007. La plupart des emprunteurs optent pour la longue durée, soit plus de 20 ans pour près de 70 % des prêts. Des taux qui restent inférieurs à l’inflation Le marché des crédits connaît un léger recul. Le rebond attendu pour la rentrée a été moins important que prévu. Sur un an, le nombre de crédits accordés entre août et octobre a baissé de -5,8 %. De manière générale, les demandes de prêts ont diminué par rapport à l’année dernière, mais les crédits classiques ont enregistré une progression au printemps en raison des taux bas et de la dégradation des aides (PTZ, PAS). L’inflation, avec une croissance assez soutenue ces derniers mois, reste encore au-dessus des taux immobiliers. Important En octobre, la hausse des prix a atteint 2,2 %, ramenant le taux réel à -0,77%. Ce taux négatif n’a été constaté qu’une seule fois dans l’histoire, en 1974. La situation signifierait que l’endettement entraine une augmentation du niveau de vie. Toutefois, cela reste théorique, car les emprunteurs doivent aussi s’acquitter de l’assurance.