Homunity, une plateforme de financement participatif dédiée au locatif, a été récemment autorisée en France. Cette rencontre entre l’immobilier et le numérique rend les investissements plus accessibles et promet une rentabilité élevée, mais n’est pas exempte de risques. En tout cas, cette nouvelle manière d’investir va sûrement contribuer à l’évolution d’un marché déjà très dynamique. Un mode d’investissement qui allie accessibilité et rentabilité Il est désormais possible d’investir dans l’immobilier locatif à partir de 5 000 €. Il s’agit de participer au financement d’un bien, c’est-à-dire que les investisseurs font une acquisition à plusieurs en vue de récolter des loyers, qui seront redistribués au prorata des tickets investis. Ce nouveau mode d’investissement locatif laisse miroiter une rentabilité nettement plus élevée (jusqu’à 10 %) que la moyenne des placements classiques (SCPI et acquisition), limitée entre 5 % et 6 % par an. C’est également un moyen de diversifier son portefeuille, mais son principal avantage reste l’accessibilité. En effet, les investissements habituels nécessitent des sommes conséquentes. Néanmoins, il n’est pas exempt de risques, et le responsable de la transformation digitale des entreprises au sein de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), Michael Aïm, rappelle qu’il est indispensable de « bien observer le marché (…) et de disposer d’un minimum de connaissances sur le sujet. » Un mode d’investissement à effet disruptif Pour l’instant, les banques et les acteurs classiques du placement immobilier demeurent incapables de surpasser l’obstacle représenté par la valeur des investissements. Ainsi, l’offre des plateformes de crowdfunding apporte une réponse novatrice aux attentes des investisseurs « en captant une valeur qui déstabilise les professionnels du secteur » , d’après Michael Aïm. La rentabilité est aussi étroitement liée au numérique. Le passage vers une structure numérique a en effet permis aux entreprises d’accroître leurs bénéfices de manière conséquente. Homunity est une première, mais les agréments délivrés par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ne s’arrêteront probablement pas à cet unique acteur. D’autre part, l’ouverture de ce segment du marché encouragera sûrement les banques à s’adapter aux besoins des particuliers désireux d’investir plus facilement dans l’immobilier. Elles amorceront sans doute leur propre transformation dans les années à venir.