Les prix de l’immobilier dans la Ville lumière continuent d’augmenter. Désormais, le mètre carré se vend en moyenne à 9 510 euros et selon les experts, la barre symbolique des 10 000 euros avant la fin de l’année alors que le dernier baromètre LPI-Se Loger affirme qu’au cours du précédent trimestre, certains biens parisiens ont été cédés à ce tarif. La demande forte combinée à la rareté de l’offre explique cette situation. La flambée des prix immobiliers parisiens s’étend à toute l’Ile-de-France Entre début janvier et fin mai 2018, les agences du réseau Guy Hoquet ont constaté une croissance annuelle de 6,8 % du prix des logements dans la capitale. Pour s’offrir leur résidence principale, les Parisiens doivent actuellement débourser 473 598 euros, un chiffre en hausse de 5 % sur un an. En comparaison, la moyenne nationale se situe à 220 000 euros, soit plus de deux fois moins. De plus, pour un tel montant, les acquéreurs doivent se contenter d’un appartement de 49,8 m². Le reste de l’Île-de-France suit la tendance : en progression de 2,2 %, le prix du mètre carré atteint 3 501 euros. Selon une simulation de prêt immobilier, une enveloppe de 277 804 euros permet de financer 79,4 m². Le marché en province est plus favorable aux candidats à l’accession à la propriété, puisque le mètre carré vaut environ 1 923 euros après une légère remontée (+0,7 % sur un an). Le budget est logiquement moins élevé, à 186 531 euros pour une surface supérieure, à 97 m². L’importance de la demande réduit les délais de vente Pourtant, la demande reste soutenue Fabrice Abraham, directeur général du réseau. En témoignent les délais de vente, qui se sont encore raccourcis de 3 jours pour s’établir à 61 jours, contre 74 jours pour l’ensemble de la région francilienne et 97 jours ailleurs. Les appartements offrant un rapport qualité/prix acceptable trouvent preneur en moins d’une semaine, mais la moyenne est tirée vers le haut par des logements peu prisés comme les rez-de-chaussée exposés plein nord et coûtant 30 % de plus que le prix du marché. En parallèle, ce professionnel note un fait inédit en 30 ans : la chute du nombre de compromis de vente (-10 % sur les cinq mois) et des annonces de logements à vendre (- 19 % sur un an). La faiblesse de l’offre pèse sur le volume de transactions Pour le patron du réseau Guy Hoquet, la pénurie de biens est due en premier lieu au rachat massif d’appartements privés par la municipalité ces dernières années pour les transformer en logements sociaux. D’après les statistiques de l’Agence départementale d’information sur le Logement (Adil), environ 76 000 unités ont ainsi été acquises entre 2001 et 2016 pour étoffer le parc HLM. Par ailleurs, les Parisiens sont de grands adeptes de la secundo-acccession, qui attendent d’avoir acquis le nouvel appartement avant de se défaire du précédent. Il n’est donc pas surprenant de lire que les notaires de la capitale n’ont géré que 38 900 transactions dans l’ancien en 2017, pourtant une année record en la matière. De façon générale, sur un total de 1,36 million de logements, moins de 3 % changent de propriétaire chaque année.