Meilleurtaux, Meilleurebanque et Meilleurplacement ont étudié les déclarations des membres du Gouvernement effectuées en fin d’année 2017 auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique. Sous forme de bulletins de notes, nos experts ont rendu leurs appréciations sur les comptes des ministres. Certains peuvent largement mieux faire, notamment pour leurs crédits immobiliers. Compte rendu de ce conseil de classe atypique. Dans cette classe composée de ministres et de secrétaires d’Etat, il y a de bons et de moins bons élèves. Avec une moyenne générale de 5,8/10, certains doivent revoir leur copie. Tel est le résultat d’une étude originale proposée par nos experts de Meilleurtaux, Meilleurebanque et Meilleurplacement qui ont passé en revue les déclarations des ministres déposées dans le cadre de la loi relative à la transparence financière de la vie politique (2013) impose aux ministres de déclarer leur situation patrimoniale auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Tableau d’excellence : des notes comprises entre 9/10 et 2/10 En haut du classement, mention spéciale pour la ministre des Armées, Florence Parly qui obtient la meilleure note du classement avec 9/10. Cette dernière présente des comptes bien garnis, une assurance vie, un PEA… bref, une bonne gestion de son épargne. Avec un prêt immobilier en cours souscrit sur 13 ans en 2006, la ministre n’a d’ailleurs pas besoin de le renégocier. Pour qu’un rachat de crédit immobilier soit intéressant sur le plan financier, il faut tout d’abord que l’écart soit de l’ordre de 0,7 point à 1 point minimum entre le taux souscrit et le nouveau taux. Il faut aussi que l’emprunteur soit dans le premier tiers du remboursement de l’emprunt, voire au tout début du second tiers. Le capital restant dû devant être de minimum 70 000 euros pour que l’opération vaille « le coût ». En effet, si vous changez de banque, des pénalités de remboursement anticipé seront généralement facturées et vous devrez également payer les frais de garantie ainsi que les frais bancaires. L’immobilier et les ministres Sur le front de l’immobilier, deux faits ressortent de notre étude. Tout d’abord, à l’instar des particuliers, la pierre est un des placements préférés des ministres. Ainsi, une majorité d’entre eux est propriétaire et a souscrit un prêt immobilier. Cependant, malgré des taux très bas depuis deux ans, les ministres emprunteurs n’en ont pas forcément profité pour renégocier. Un mauvais point donc. Pour certains, il serait effectivement intéressant de renégocier le taux immobilier en cours, voire même de le faire racheter par une autre banque afin de réduire le taux, la durée du crédit ou le montant des mensualités. C’est notamment le cas pour : le Premier ministre Edouard Philippe, le Secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, la Secrétaire d’état aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, le Porte-Parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, la Ministre de la Justice, Nicole Bellouet, le Secrétaire d’Etat relations avec le Parlement Christophe Castaner. Cas concret avec le bulletin du Premier ministre Edouard Philippe se positionne en dessous de la moyenne de la classe avec une note de 5/10. Il a un prêt immobilier en cours, souscrit au mois de juin 2010 à un taux estimé de 4%. Il peut espérer le renégocier actuellement à un taux bancaire de 0,90% sur 9 ans et 5 mois afin de gagner 38 373 euros sur les intérêts ! Appréciation de Meilleurtaux, « il faut très vite renégocier le crédit immobilier, ça aurait dû être fait ! ». Même constat pour la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui a déclaré un crédit immobilier en cours (novembre 2006) souscrit à un taux de 3,6%. La moins bonne note a été attribuée à Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, non pas pour son prêt immobilier mais pour la gestion de son épargne. La ministre obtient 2/10 car elle n’a déclaré aucun compte courant et 3 000 euros d’assurance vie… Notre appréciation ? « Les bases sont à revoir ».