Selon le dernier rapport de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, le volume des prêts immobiliers distribués par les banques a connu une légère régression en 2017. Et cette tendance devrait se poursuivre en 2018, à cause de la flambée des prix et de la suppression des dispositifs d’aide à l’accession dans certaines zones. Crédit immobilier : chute du nombre de prêts octroyés en 2017 Après plusieurs années de hausse ininterrompue, la demande de crédit immobilier a connu un coup d’arrêt en 2017, explique l’Observatoire du Crédit Logement/CSA dans son dernier rapport. Important Certes, l’encours des prêts immobiliers a bondi de 4,2 % l’année dernière, mais cette augmentation s’explique uniquement par la hausse du montant moyen des prêts. Et si le nombre des demandes a connu une accélération au dernier trimestre 2017, c’est surtout l’effet de l’anticipation des ménages qui se sont empressés pour acheter avant la réforme des dispositifs d’aides à l’accession. Incertitude autour des dispositifs de soutien En effet, le marché du logement, tant dans le neuf que dans l’ancien, ne s’est jamais porté aussi bien et les statistiques de ventes n'ont jamais été aussi élevées. Preuve de la bonne tenue de l’activité : les prix se sont remis à grimper. Important Dans ce contexte, le gouvernement a réfléchi à la suppression ou, dans une moindre mesure et pour ne pas freiner la croissance, à la réduction de certaines aides jugées peu utiles. Ces incertitudes ont donc poussé les ménages à concrétiser rapidement leur projet pour continuer à bénéficier de la loi Pinel ou encore du prêt à taux zéro. Chute des renégociations de crédit Par ailleurs, les demandes de renégociation et de rachat de créances – cette opération également connue sous le nom de regroupement de crédits permet de réduire le montant des mensualités – ont également ralenti l’an dernier. Les chiffres des courtiers immobiliers et le dernier rapport de l’Observatoire des crédits révèlent d’ailleurs que cette solution intéresse de moins en moins les ménages. Important Depuis le début de l’année 2017, on constate en effet une baisse régulière de cette activité qui est due en bonne partie à la légère remontée des taux.