Selon le dernier observatoire Crédit Logement/CSA, la durée des prêts à l’habitat continue à augmenter après un allongement de 4 mois en 2017. La moyenne en janvier 2018 se situait à 18 ans et 2 mois. 60 % des crédits immobiliers se remboursent aujourd’hui sur 20 ans et 30 % sont même octroyés pour 25 ans ou plus, des chiffres record. Plus de baisse de taux attendue en 2018 Important En 2018, le nombre de primo-accessions devrait diminuer. En effet, les taux d’emprunt immobilier sont toujours proches des seuils historiques atteints les années précédentes. Aussi, à part pour les dossiers premium, les futurs propriétaires ne peuvent plus espérer des décotes supplémentaires. Par ailleurs, d’après l’observatoire, le niveau de l’apport personnel est également en hausse. Or, les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne sont pas en mesure de fournir des sommes importantes. Si l’on y ajoute l’envolée des prix des biens immobiliers, ces catégories d’emprunteurs sont progressivement exclues du marché. Ralentissement du marché des prêts immobiliers La production de janvier 2018 tend à confirmer la tendance à la décélération anticipée par les experts sur le marché des crédits immobiliers. Pour le premier mois de l’année, l’activité mesurée en niveau annuel glissant s’est limitée à +2,1 % et -3,4 % respectivement en termes de production et de volume de prêts accordés. Les courtiers aussi constatent un recul des demandes de financements, tant de la part des primo-accédants que des secundo-accédants. Important En moyenne, la diminution du nombre de dossiers sur un an chez ces professionnels atteint 34 %. Augmentation du pourcentage de prêts longs Important Opter pour une durée de prêt plus longue est un moyen d’emprunter davantage afin d’atténuer l’effet de prix immobiliers en forte croissance. Six prêts à l’habitat sur dix sont conclus pour une durée supérieure à 20 ans et pour trois d’entre eux, elle dépasse même 25 ans. Ces niveaux sont les plus importants jamais observés par l’observatoire. Cette évolution n’est pas due à un assouplissement des conditions d’octroi des crédits, mais à la composition de la clientèle, les emprunteurs étant de plus en plus jeunes. En 2017, 600 000 transactions ont été effectuées par les primo-accédants.