La hausse des taux annoncée par les spécialistes pour l’année prochaine pourrait s’avérer déterminante pour le marché immobilier. Ces trois dernières années, les conditions d’emprunt favorables ont encouragé les Français à acheter leur premier logement, mais la proportion des premières acquisitions va certainement baisser avec la remontée des taux. De même, le dynamisme du secteur s’en trouvera sûrement ralenti. Le nombre de nouveaux propriétaires pourrait nettement baisser en 2019 Un courtier révèle que les primo-accédants ont représenté 63 % de sa clientèle cette année, contre seulement 26 % en 2015. En 2019, la part de cette catégorie d’acheteurs pourrait tomber à 45 %, voire 40 %. Bien entendu, cette baisse va entraîner une diminution du volume des crédits octroyés, estimée entre 140 et 155 milliards d’euros, selon les prévisions, et aura de lourdes répercussions sur le marché. C’est surtout la remontée des taux annoncée en 2019 qui pourrait accentuer ce repli. En effet, les emprunteurs ont profité des conditions de financement avantageuses des dernières années pour devenir propriétaires, ce qui a permis de soutenir le dynamisme du secteur depuis maintenant trois ans. Important L’année prochaine, la Banque centrale européenne envisage de revoir sa politique, avec pour conséquence une hausse inévitable du coût des crédits. Avec des taux qui s’établiront à environ 2 % sur 20 ans en 2019, l’enthousiasme des acquéreurs risque de retomber. 2018 a battu les records de ventes enregistrés l’année dernière Important Cette année, le volume de transactions conclues tourne autour de 980 000, contre 960 000 en 2017. Cette progression a été en grande partie soutenue par les primo-accédants. Malgré la récente réforme des aides publiques (disparition de l’APL Accession et recentrage du PTZ), beaucoup de Français se sont lancés dans l’acquisition d’un logement grâce aux offres avantageuses des banques. En effet, pour pallier ces difficultés, les organismes de crédit ont maintenu leurs taux au plus bas, tout en assouplissant les conditions de financement. En 2019, il ne leur sera plus possible de proposer des prêts aussi intéressants. Les ménages seront alors moins nombreux à souscrire un emprunt immobilier. Une baisse conséquente du volume de transactions est ainsi à craindre pour l’année qui vient.