Depuis sa création, le prêt à taux zéro (PTZ) a permis à de nombreux Vendéens d’accéder à la propriété. Il a notamment été utilisé en complément des fonds dont ils disposent, d’un crédit immobilier classique ou d’autres moyens de financement. Les réformes qui y ont été apportées handicapent fortement ceux qui n’ont pas encore pu acquérir un logement. Réduction drastique des aides à l’accession au logement Les mauvaises nouvelles semblent s’enchaîner pour ceux qui n’ont pas encore concrétisé leur projet de devenir propriétaire. En effet, cette année, non seulement le gouvernement a supprimé l’APL accession, mais il a également apporté des modifications concernant le crédit à taux zéro. Et le changement n’est pas moindre puisque l'État a réduit de moitié le montant de ce prêt gratuit (sans intérêt donc). Cette décision a été appliquée le 1er janvier dernier et son impact sur le marché immobilier est flagrant, mais la mesure a eu l’effet inverse de celui attendu. Les chiffres des 6 premiers mois de l’année l’attestent. Que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien, la demande a fortement chuté. Dans le neuf, 31 % des transactions étaient financées par ce type de prêt en 2016 et 2017 ; pour cette année, elles ne sont que 15 %. Les ménages à revenus modestes sont les plus touchés Bien évidemment, le PTZ n’est pas destiné aux acquéreurs les mieux lotis, mais à ceux qui n’ont pas les moyens de rembourser les intérêts d’un prêt conséquent. De plus, malgré les économies réalisées grâce au prêt taux zéro, il reste une part importante de l’emprunt sur laquelle un taux d’intérêt sera appliqué. Même si les taux immobiliers sont actuellement à un niveau historiquement bas, la hausse des prix dissuade les acheteurs potentiels à sauter le pas. Pour preuve, les transactions dans le neuf ont diminué de moitié (-51 %) et celles dans l’ancien de -30 %. Pourtant, en 2016 et 2017, c’est-à-dire avant la réforme, la Vendée était le département comptant le plus grand nombre de prêts à taux zéro obtenus en France (4509).