Le prix de l’immobilier en France a enregistré une hausse constante depuis plusieurs mois. Cependant, ces augmentations ont été contrebalancées par des conditions d’emprunt attrayantes proposées par les banques. Quoi qu’il en soit, nombre d’acheteurs hésitent encore à sauter le pas, notamment à cause des incertitudes concernant l’évolution du secteur immobilier. L’heure n’est pas à l’optimisme Les Français semblent avoir une vision de plus en plus pessimiste de leur avenir. Leur perception de la conjoncture économique en général et du secteur de l’immobilier est loin d’être positive. Même en sachant que l’investissement dans la pierre présente un niveau de sécurité élevé, ils craignent que la politique actuellement menée par le gouvernement ne soit pas compatible avec l’achat d’un logement. D’après les résultats d’un sondage réalisé par un spécialiste du secteur : 41 % des ménages français reconnaissent être en mesure de concrétiser leur projet immobilier ; 74 % d’entre eux jugent qu’il serait trop risqué de se lancer maintenant ; 30 % seulement envisagent d’acquérir un bien immobilier d’ici les 5 prochaines années. Pourtant, les banques font tout pour dynamiser le marché Avec la progression du prix de l’immobilier, l’effondrement du pouvoir d’achat dans ce domaine était à prévoir. Toutefois, la facilitation de l’accès à la propriété par les banques, surtout pour le primo accédant et les ménages modestes, a limité les effets de la hausse. Bien évidemment, la manœuvre était également motivée par la forte concurrence qu’elles se livrent entre elles. Par ailleurs, le pouvoir d’achat des Français varie d’une ville à une autre. Important Au cours des trois dernières années, la taille d’un logement acquis avec un prêt de 100 000 euros sur 20 ans a augmenté sensiblement. Pour ce même emprunt, il a été possible d’acquérir 1 m² supplémentaire à Paris et 2 m² en plus à Lille. Mais les meilleures affaires se trouvent du côté de Marseille avec près de 20 m² supplémentaires. Par contre, pour la même somme et sur la même période, et malgré les conditions d’emprunt favorables, l’acheteur doit renoncer à 2 m² s’il veut s’établir à Nice, 3 m² s’il vise Lyon ou Rennes, voire 15 m² s’il veut s'implanter à Bordeaux.