Contrairement à ce que les emprunteurs pourraient croire, la hausse des taux observée au début du mois de novembre 2018 n’est pas généralisée. Certes, certaines banques ont légèrement durci les conditions d’octroi de prêt et appliqué une petite augmentation, mais cette mesure ne concerne que les profils jugés moins rentables. D’ailleurs, les professionnels s’accordent à dire que la remontée globale des taux ne sera pas pour tout de suite. Des écarts tangibles selon les profils d’emprunteurs et les régions Selon un spécialiste du secteur « Les dossiers des emprunteurs aux revenus modestes disposant d’apports personnels faibles sont traités plus sévèrement par les banques. En revanche, elles accordent des décotes importantes aux meilleurs profils ». Ces derniers ont en effet la possibilité d’obtenir un prêt à un taux inférieur à 1,50 % sur 25 ans. Sur une durée plus courte (15 ans), le taux avoisine 1 %. La hausse du taux de crédit immobilier constatée n’est toutefois pas significative (de 0,05 % à 0,20 %), mais les profils ciblés doivent remplir des critères d’éligibilité plus stricts. Notre expert, Maël Bernier, a indiqué pour sa part qu’il s’agit juste d’ « Un mouvement ponctuel qui permet aux organismes de crédit de réajuster leurs marges en cette fin d’année ». D’autre part, si le taux global reste relativement stable et faible, leur niveau varie d’une région à l’autre. Celui appliqué en Ile-de-France sur une durée de 10 ans est ainsi nettement plus élevé (0,90 %) comparé à celui pratiqué dans les Hauts-de-France (0,70 %). Bénéficier du meilleur taux en souscrivant à d’autres produits bancaires Un autre spécialiste du secteur conseille aux emprunteurs désireux de bénéficier du meilleur taux de « Souscrire à d’autres produits et services proposés par leur banque ». En effet, ces dernières accordent plus de privilèges aux clients, dont les opérations quotidiennes leur permettent de maintenir les marges. Il faut néanmoins que le souscripteur choisisse des offres adaptées à ses besoins et à son budget. Pour 2019, les professionnels prévoient des conditions de crédit moins souples pour l’immobilier avec le recentrage du prêt à taux zéro. Important De plus, l’assurance emprunteur sera également revue à la hausse. Quoi qu’il en soit, d’ici la fin de l’année, il est encore possible de profiter des critères d’octroi moins exigeants et des taux bas (entre 1,40 % et 1,65 % sur 20 ans selon les profils).