Restés quasi-stables pendant plus de cinq mois, les taux de crédit immobilier ont connu une progression sensible en novembre (0,02 point). Pour 2019, nous devrions assister à une poursuite de cette tendance. Néanmoins, les spécialistes du secteur estiment que la hausse restera modérée. Les profils jugés risqués sont concernés par les premières hausses Estimé à 1,44 % au mois de novembre, le taux moyen de l’emprunt immobilier ne s’applique toutefois pas à tous les dossiers de demande de financement. Important En effet, pour pouvoir maintenir leurs marges bénéficiaires, les banques répercutent les décotes sur les dossiers des profils jugés plus risqués. Ces derniers sont alors contraints d’accepter des taux plus élevés s’ils veulent obtenir des prêts. Selon les experts « Les banques accordent des taux préférentiels aux meilleurs profils, notamment à ceux qui sont en mesure d’apporter une contribution en fonds propres supérieure à 20 % du montant du bien ». Les primo-accédants, et en particulier, les emprunteurs qui choisissent de domicilier leurs revenus dans l’établissement peuvent également bénéficier de meilleures conditions. Toutefois, le taux moyen étant inférieur à celui de l’inflation qui s’établit actuellement à 1,9 %, la situation peut profiter aux emprunteurs : un crédit immobilier peut leur faire gagner en pouvoir d’achat. Le délai de remboursement des prêts s’est encore accru L’une des solutions utilisées par les banques pour cibler les ménages aux revenus modestes est la rallonge de la durée des crédits. Cette solution permet en effet de baisser le montant des mensualités. Le délai moyen de remboursement pour les prêts contractés en 2018 est de 227 mois, un chiffre qui dépasse tous les précédents records. Il est même maintenant possible de s’endetter sur 30 ans, voire 35 ans. Important La hausse des prix de l’immobilier, le recentrage du PTZ et la suppression de l’APL accession ont contribué à cet allongement de la durée des emprunts, notamment en réduisant le pouvoir d’achat des emprunteurs. En effet, les banques ont été obligées d’adapter leurs offres aux possibilités des emprunteurs (tous profils confondus) en vue de rester compétitives sur le marché. En plus des taux attractifs, il s’agit de l’unique moyen incitatif pouvant être employé pour soutenir la demande de prêts immobiliers.