Les établissements bancaires et les autres organismes de crédit se livrent depuis quelques années à une rude concurrence. Cet esprit de compétition a pour premier effet visible la baisse des taux immobiliers qui ont fini par atteindre un niveau historiquement bas. Malgré la faiblesse de ces taux, les souscripteurs se font de plus en plus rares. Pourquoi y a-t-il de moins en moins de demandeurs de crédit ? Souscrire un crédit immobilier n’est pas une décision à prendre à la légère. Ce type de contrat vous engage sur une longue durée qui peut aller de 10 à 30 ans. Cependant, ces taux bas continuent d’encourager l’investissement dans la pierre. Quoi qu’il en soit, certains facteurs favorisent l’attentisme des acheteurs et poussent les particuliers, surtout les primo accédants, à bien étudier la question avant de sauter le pas. Parmi les éléments essentiels à prendre en compte figure la réduction ainsi que les réformes des aides publiques destinées à faciliter l’accès au logement. Le prix qui ne cesse de grimper dans certaines localités constitue également un autre frein. Par ailleurs, selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA concernant le comportement du marché immobilier au cours du troisième trimestre 2018 « Les banques se montrent plus restrictives dans le cadre de l’attribution de crédit. De septembre 2017 à la rentrée 2018, le volume de crédits accordés a enregistré une baisse de -7,4 % ». Pourtant, les taux restent intéressants et les échéances sont plus longues Outre le taux ramené à un niveau extrêmement bas — la moyenne s’établissait à 1,43 % au troisième trimestre —, les organismes de crédit ont également consenti à rallonger la durée des prêts. Actuellement, les délais de remboursement s’étalent sur environ 223 mois, soit deux de plus que l’année dernière. Pour 2019, la donne ne devrait pas être différente pour le prix de la pierre, l’inflation pourrait enclencher une nouvelle hausse. Toutefois, à en croire les prévisions des spécialistes « Le vrai danger pour le marché immobilier, ce n’est pas la flambée des prix, mais une éventuelle remontée des taux l’année prochaine ».