Les taux de prêt immobilier sont toujours très compétitifs, mais la flambée des prix des biens a affecté la solvabilité des ménages les plus modestes. Afin de préserver la dynamique du marché, les banques ont réintroduit les prêts longs, de 30 à 35 ans, dans leur offre. Une aubaine pour les primo-accédants… Les banques accordent à nouveau des prêts longs D’après les chiffres de l’observatoire Crédit Logement/CSA, les crédits immobiliers se négocient en moyenne à 1,50 % en ce début d’année, un niveau toujours faible. Toutefois, ils ne suffisent plus à compenser la forte augmentation des prix. De plus, la réforme des dispositifs d’aide de l’État, notamment le Prêt à taux zéro (PTZ), et la suppression de l’APL Accession compliquent le financement pour les candidats à l’achat. Aussi, pour soutenir l’activité, les banques consentent de nouveau à octroyer des prêts de longue durée aux Français, ce qui n’avait plus été le cas pendant de nombreuses années. En s’endettant sur 30 ans, voire 35 ans, les ménages aux revenus faibles retrouvent une bonne capacité d’emprunt et paient des mensualités allégées. Les primo-accédants évitent l’exclusion du marché immobilier Les primo-accédants, menacés d’être à nouveau exclus du marché après être revenus massivement en 2016 et 2017 dans un contexte de baisse des taux, ont ainsi des chances de concrétiser leur projet immobilier. Et ils sont des milliers à essayer de bénéficier des offres très attractives développées par les banques. Important La part des crédits sur 35 ans atteint ainsi 15 % de la production totale de certains établissements. Bien que ceux-ci aient perdu une bonne partie de leurs revenus à cause de la chute des taux d’intérêt, face à l’explosion des prix et la baisse des aides publiques, ils n’ont d’autre choix que d’allonger la durée des crédits immobiliers, lesquels restent par ailleurs très bon marché. En effet, pour un prêt sur 30 ans, les emprunteurs peuvent obtenir un taux moyen de 1,78 % hors assurance. Combiné à la durée longue, celui-ci permet d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages de quelques dizaines de milliers d’euros.