Toujours au plus bas, le taux d’intérêt pour un crédit immobilier se rapproche depuis janvier 2018 de son niveau de février 2017. Le taux d’emprunt se situe en moyenne autour de 1,49 % sur 20 ans et de 1,28 % sur 15 ans. Autre constat : la durée des prêts s’est allongée. Les prêts longue durée ont fortement augmenté. Explications. Allonger la durée du crédit pour emprunter plus 218 mois… c’est en moyenne la durée des prêts immobiliers en cours, soit 18 ans et quelques. Dans le détail, cette durée passe à 238 mois (près de 20 ans) pour les achats dans le neuf, et à 232 mois dans l’ancien (19 ans et quelques). Important Au cours des quatre dernières années, cette durée a augmenté de 14 mois. En effet, en 2014, elle était de 204 mois. L’année 2017 marque l’allongement le plus important avec une augmentation de la durée des prêts immobiliers de 5 mois en moyenne. Aujourd’hui, 60,4 % des crédits immobiliers sont remboursables sur plus de 20 ans, contre seulement 45,1 % il y a 4 ans. Les emprunts de plus de 25 ans se sont également multipliés. Ils représentent aujourd’hui près de 30 % des crédits en cours, un record selon L’Observatoire Crédit Logement. Cette proportion a même plus que doublé au cours des quatre dernières années, passant de 14,4 % à 30,1 %. Important Ce rallongement de la durée des emprunts s’explique par l’âge des emprunteurs, qui sont de plus en plus jeunes, et par le niveau des prix sur le marché. L’an passé, quelques 600 000 primo-accédants ont acquis un logement. Le plus souvent, l’apport personnel de ces ménages reste faible en raison de leurs revenus modestes et de leur jeune âge. Pour bénéficier d’un crédit plus important, ils choisissent d’augmenter la durée de l’emprunt. La solvabilité des ménages se dégrade Le rapport de l’Observatoire Crédit Logement fait également état de la dégradation de la solvabilité des ménages aux revenus modestes en raison de la hausse des prix immobiliers. En effet, le niveau bas des taux ne permet pas d’absorber l’effet des prix sur leur solvabilité. De plus, l’arrêt de l’APL accession, la réforme du prêt à taux zéro, et les mesures adoptées par la Banque de France sur l’apport personnel ont impacté la solvabilité des emprunteurs aux revenus modestes. Pour toutes ces raisons, les banques n’ont pas eu d’autres choix que de proposer des crédits longue durée, allant de 25 à 30 ans, afin de renforcer la solvabilité et séduire ce segment de clientèle.