Lors de la Convention Nationale de la LCA-FFB, l’organisation qui réunit les professionnels de la construction, de la promotion immobilière et de l’aménagement foncier, les acteurs du secteur ont émis leurs craintes et espérances vis-à-vis de la politique du logement du gouvernement. À propos des aides Concernant les aides au logement, les professionnels regrettent la suppression de l’APL accession. En revanche, ils se félicitent du prolongement du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro dans les zones à forte tension. En effet, ces dispositifs resteront applicables jusqu’en 2021. Ils espèrent qu’il en sera de même pour le PTZ en zones distendues. A RetenirÀ noter que l’enveloppe pour cette aide a été réduite de moitié pour les zones B2 et C, et que le dispositif prendra fin en décembre 2019. À ce propos, le gouvernement se veut rassurant et affirme que cette décision est loin d’être définitive. Le maintien de l’aide est encore envisageable. Cela dépendra des résultats sur le terrain en 2019 Jacques Mézard. Le représentant du LCA-FFB, Patrick Vandromme, dénonce par ailleurs les discours réducteurs attribuant de mauvais résultats à la politique du logement compte tenu du budget que l’État y consacre. Selon lui, ils oublient trop vite les retombées positives en termes de création d’emploi et de production de logements, ainsi que son impact sur la solvabilité des ménages à faibles revenus. Patrick Vandromme. Le président de l’organisation attire également l’attention des politiques sur le danger que représente l’approche trop simpliste des zones à forte tension et des zones moins tendues. En effet, beaucoup estiment à tort que les nouvelles constructions sont inutiles dans les zones détendues. Des mesures pour favoriser l’offre Face au ralentissement du soutien de la demande, la LCA-FFB a également émis des doutes sur la pertinence du choc d’offre envisagé par le gouvernement. Les professionnels craignent notamment une variation imprévue de l’offre. Sur ce point, le gouvernement promet des mesures de libéralisation de la construction pour encourager les nouveaux projets, et pallier les éventuels obstacles. À titre d’exemple, Julien Denormandie, le Secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, cite l’abattement fiscal sur la plus-value lors de la vente de terrains constructibles. Autre exemple : pour encourager la transformation de bureaux en habitations, l’État prévoit une réduction supplémentaire de 10 % sur le droit de constructibilité. Ce dispositif profite aux propriétaires de locaux à usage de bureaux prêts à les transformer en logements.