En général, les taux des prêts à l’habitat sont encore faibles, toutefois, en fonction des banques et du profil de l’emprunteur, les conditions peuvent varier sensiblement. Des spécialistes livrent leurs conseils aux candidats à l’achat d’un logement pour leur permettre de bénéficier des offres les plus attractives. Faire jouer la concurrence sur le marché La plupart des emprunteurs se tournent en priorité vers leur banque pour demander un crédit. Pourtant, ils n’en obtiendront pas forcément le taux immobilier le plus compétitif. Car sur un marché où la guerre des prix fait rage, faire jouer la concurrence permet souvent d’emprunter à de meilleures conditions. Dans un contexte de ralentissement de la demande due à la réforme des aides publiques à l’accession à la propriété, les prêteurs sont prêts à appliquer des décotes sur des marges déjà minimes pour conquérir de nouveaux clients. Faire appel à un courtier spécialisé permet de gagner du temps dans ses recherches et de trouver les propositions répondant à ses exigences. De plus, il faut noter que les banques peuvent accorder des taux intéressants ou d’autres avantages commerciaux (gratuité des frais de dossier par exemple) en contrepartie de la domiciliation de leur salaire au sein de leur établissement pour 10 ans au maximum. La question se pose toutefois du devenir de ces « cadeaux » individualisés si l’emprunteur décide de transférer ses revenus ailleurs avant l’échéance décennale. Présenter un dossier solide Calculer son taux d’endettement est la première étape indispensable ; ce ratio entre les charges et le revenu mensuel net de l’emprunteur doit être inférieur à 33 %, sauf s’il perçoit un salaire élevé et dispose d’un reste à vivre important. Le prêteur va également s’intéresser au niveau de ses revenus et à sa gestion financière. Si ses comptes bancaires montrent plusieurs petits crédits (prêt auto, crédit conso, prêt personnel), de grosses dépenses superflues ou des découverts fréquents, le mieux pour lui serait d’attendre quelques mois pour présenter un dossier « propre ». Pour ceux qui en ont les moyens, un apport personnel représentant au moins 10 % du montant de l’opération permet de décrocher un meilleur taux. Toutefois, l’absence de contribution n’est pas forcément un frein, certaines banques octroyant un financement à 110 %. Les placements représentent un atout supplémentaire. Important La situation professionnelle du demandeur compte également : le type de contrat de travail, son ancienneté dans l’entreprise, sa fonction, le potentiel d’évolution de carrière. S’il travaille en CDD, il lui faudra idéalement emprunter à deux avec son conjoint en CDI ou démontrer que ses revenus sont malgré tout stables et réguliers. Réduire les frais annexes composant le TAEG du prêt En plus du taux nominal qui détermine le montant des intérêts, la souscription d’un crédit s’accompagne de divers frais. La banque facture ainsi en une fois des frais de dossier pour les formalités administratives. Leur montant est limité légalement à 1 % du capital emprunté, mais il ne faut pas hésiter à négocier leur réduction, voire leur suppression. En outre, l’organisme prêteur impose la prise d’une garantie financière (caution, hypothèque ou privilège de prêteurs de deniers). Enfin, l’assurance emprunteur est obligatoire, notamment les garanties décès et perte d’autonomie, tandis que la perte d’emploi est facultative. Le recours à une couverture individuelle au lieu du contrat de groupe de la banque est conseillé pour réaliser des économies substantielles et faire baiser le coût total du crédit.