Depuis deux ans, notamment grâce aux taux d’emprunt historiquement faibles, le marché de l’immobilier est en progression constante. L’année dernière, il a encore battu ses records de 2016 avec 968 000 logements vendus. Pour son premier trimestre, 2018 suit la même tendance que la première moitié de 2017, marqué par une activité soutenue dans toutes les grandes villes de l’Hexagone. La flambée des prix risque d’affecter le marché en 2018 Important Malgré le dynamisme du marché en janvier et février, les professionnels s’attendent à une performance moindre en 2018 par rapport à 2017. Les prix des biens se sont en effet envolés avec un pic de + 14,3 % à Bordeaux, favorisé par la LGV et l’arrivée massive de consultants et professions libérales, et de plus de 8 % dans des villes comme Paris, Lyon, et Lille. Important La hausse des prix est d’ailleurs telle que les taux de prêt immobilier très compétitifs ne suffisent plus à la compenser. Pourtant, au cours de la décennie passée, ces derniers avaient permis de rendre leur solvabilité à un nombre croissant de ménages. Notre directrice de la communication affirme ainsi que pour souscrire un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, le demandeur doit justifier de 4 000 euros à 2 950 euros de revenus nets entre 2008 et 2018. Malgré la baisse de leur capacité d’emprunt, les candidats à l’achat, qui redoutent une remontée des prix et des taux immobiliers, sans compter la concurrence avec des acquéreurs étrangers, se dépêchent de concrétiser leur projet. Succès confirmé pour le neuf, surtout auprès des investisseurs Au vu de l’importance de la demande, les vendeurs restent en position de force, surtout dans la capitale et les grandes métropoles. Les promoteurs immobiliers aussi ont bénéficié de la conjoncture avec 158 000 lots neufs qui ont trouvé preneur en 2017, un chiffre jamais atteint en 10 ans. Le neuf connaît toujours un franc succès en couronne francilienne et dans les grandes agglomérations ayant une bonne vitalité économique. Il séduit particulièrement les jeunes acquéreurs, qui sont nombreux à se lancer dans un investissement locatif, profitant des taux bas et d’une fiscalité attractive. Une telle opération leur permet de se constituer un patrimoine ou de réaliser une plus-value à transformer en apport personnel en vue d’un futur achat plus important. De plus, la reconduction du dispositif de défiscalisation Pinel (bien que seules les zones les plus tendues, A et B1, restent éligibles), ainsi que le prolongement de la durée de validité du prêt à taux zéro jusqu’au 31 décembre 2021, devraient soutenir l’activité. Toutefois, la pénurie de l’offre inquiète, et la remontée imminente des taux d’intérêt pourrait perturber les prévisions des experts.