Dans un contexte où les prix ont augmenté de +4,3% en un an dans l’ancien, les acquéreurs sont un peu plus de 50% à considérer qu’ils sont décorrélés de la réalité, selon le baromètre de la négociation immobilière de Logic-immo et du JDN. Toutefois, la négociation ne semble pas être automatique même si certains acquéreurs l’envisagent de manière systématique… Eclairage. Faut-il négocier le prix ? C’est une question que se posent la plupart des acquéreurs immobiliers. La hausse des prix dans la majorité des grandes villes pourrait inciter ces derniers à tenter une négociation systématique. Logic-immo et le JDN reviennent sur le comportement des acquéreurs dans la dernière vague du baromètre de la négociation immobilière. Trop élevés ou réalistes : quelle est leur perception des prix ? Les prix progressent de manière disparate avec des zones où ils montent vite (par exemple à Paris et Lyon et Bordeaux) et d’autres où ils reculent (Mulhouse et Besançon). Selon le baromètre LPI-SeLoger, ils ont cependant progressé de 4,3% en un an à l’échelle nationale. Si 51,8% des futurs acquéreurs estiment que les prix sont trop élevés par rapport à la réalité du marché, 41,6% considèrent qu’ils sont réalistes. C’est 10% de plus qu’il y a 4 ans. 3,9% des acquéreurs déclarent même qu’ils ne vont pas du tout discuter le prix. Une part marginale qui a doublé et qui pourrait s’expliquer par les tensions observées dans les grandes villes, les biens au prix du marché se vendant parfois comme des petits pains… La négociation n’est donc pas systématique. C’est la première fois que nous observons un frémissement en faveur de ceux qui ne négocient pas Stéphanie Pécault, Responsable des Etudes chez Logic-Immo. Avec une capacité d’emprunt limitée, les jeunes négocient plus le prix Les « Millennial » ou encore « Digital natives » et génération Y, sont des personnes nées entre 1980 et 2000. Cette génération représente aujourd’hui 40% des acquéreurs, selon Logic-immo. Il semblerait que les jeunes négocient plus le prix d’un bien immobilier que leurs aînés. Avec un budget souvent serré en raison du fait qu’ils entrent dans la vie active, avec peu d’apport et des revenus qui vont évoluer, ils sont 53,7% à déclarer vouloir négocier systématiquement le prix (contre 41,7% pour les autres générations). ImportantLa capacité d’emprunt, et donc le budget pour trouver le bien immobilier de leur rêve, est une étape clé pour ces profils. Pour cela, ils n’hésitent pas à faire appel à leur banque mais aussi aux courtiers qui vont avoir un rôle d’accompagnement essentiel à la concrétisation de leur projet (obtenir le meilleur taux, souscrire un crédit immobilier sans apport, etc.). Les millennials sont entrés sur un marché du travail en pleine crise, marqué par des taux de chômage records et une précarisation croissante des contrats de travail. Mus par une volonté de construire un patrimoine solide, ils souhaitent aujourd’hui devenir propriétaires mais se lancent avec un budget serré conclut Stéphanie Pécault. Vous pouvez donc tenter une négociation mais il faut tout de même que celle-ci soit réaliste et se base sur des éléments objectifs. Il vaut mieux visiter des biens dans son budget (après l'avoir défini) plutôt que de visiter des biens un peu plus chers en espérant une baisse de prix… Pas sûr que le vendeur accepte une ristourne de 15 000 euros si le bien est affiché au prix du marché. Pis, le logement pourrait vous passer sous le nez si un autre acquéreur fait une offre au prix. La négociation est tout un art qu’il faudra utiliser avec parcimonie.