Selon différentes études, la majorité des emprunts immobiliers, soit 87 %, est accordée à des personnes en CDI. Les professions libérales, les auto-entrepreneurs et ceux en CDD sont donc les profils les moins avantageux pour les banques ou les organismes financiers. Au cours du premier semestre de cette année, ils représentent seulement 6 % des crédits octroyés. Les difficultés des entrepreneurs et des chefs d’entreprise Lors d’une simulation de prêt immobilier ou pour les différents organismes financiers, les auto-entrepreneurs et les chefs d’entreprises doivent fournir leurs trois derniers bilans. Ainsi, pour ceux qui viennent de se lancer, même s’ils ont des revenus confortables, il est quasiment impossible de souscrire un crédit immobilier. S’ils souhaitent acquérir un bien, il vaut mieux qu’ils restent en CDI le temps que le dossier soit validé par la banque. Ceci représente un frein important pour ces individus. De plus, pour ceux qui disposent du statut d’entrepreneur, ce sont les revenus nets imposables qui sont pris en compte pour le calcul du taux d’endettement et de la capacité d’emprunt. De surcroit, le nombre d’emplois non salariés est en constante augmentation et donc un nombre grandissant de personnes se retrouvent exclues des possibilités d’achat immobilier. C’est encore plus compliqué pour les individus en CDD Les travailleurs ayant un contrat à durée déterminée représentent 12 % des salariés, tandis qu’en ce qui concerne les emprunts immobiliers, ils ne sont que 1,7 % à faire partie de cette catégorie. Cela s’explique par la politique prudente des banques qui ne souhaitent pas prendre de risques ou en tout cas les limiter au maximum. De plus, ces dernières années, la demande a fortement augmenté et les organismes prêteurs ont pu privilégier les meilleurs dossiers. Important Les jeunes sont donc la population la moins avantagée pour l’achat immobilier, car ce sont eux qui sont majoritairement en CDD. Selon les chiffres officiels, l’accès à la propriété se fait en moyenne à 33 ans en 2018. On peut remarquer que ce niveau est en constante progression depuis quelques années et cela devrait se poursuivre, étant donné que la situation de l’emploi en France pourrait continuer à se dégrader.