Les taux de prêt toujours très bas et l’allongement des durées d’emprunt poussent les primo-accédants à concrétiser leur projet immobilier. Désormais, ils représentent 61 % des dossiers de 2018. Les souscriptions de prêts longs se multiplient, avec pour conséquence l’augmentation de l’emprunt moyen et de l’effort financier. Proportion en hausse de primo-accédants sur le marché Après le ralentissement de la demande de crédit immobilier au cours du premier trimestre, l’heure est à la reprise, avec une accélération au début de l’été. Le nombre de dossiers déposés en juillet a en effet dépassé celui de la même période en 2017. Important Cette amélioration s’explique essentiellement par la faiblesse des taux d’emprunt. Au mois d’août, certains courtiers ont réussi à négocier des financements à 0,70 % sur 10 ans, 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,50 % sur 25 ans. La conjoncture exceptionnelle pousse les primo-accédants à se lancer malgré les changements intervenus en 2018 qui affectent leur solvabilité, pour ne citer que la suppression de l’APL accession et le recentrage du PTZ. Important Ainsi, leur pourcentage sur la population des emprunteurs atteint actuellement 61 %. Les investissements locatifs et les autres types de projets (achat d’une résidence secondaire, d’un commerce, etc.) représentent quant à eux 8 % et 2 % respectivement des dossiers. Multiplication des prêts sur 30 à 35 ans Important Pour compenser la perte de pouvoir d’achat, les primo-accédants se tournent massivement vers les crédits sur 25 ans, voire plus longs, sur 30 ou 35 ans. L’allongement de la durée de remboursement (240 mois) leur permet d’emprunter davantage : le montant moyen du prêt est ainsi passé de 205 283 euros en juin à 207 226 euros en juillet. Ce montant requiert un effort financier plus important : alors qu’il correspondait à 3,97 années de revenus en juin, il a augmenté à 4,35 années en juillet. Pour les autres accédants aussi, l’emprunt moyen a progressé entre juin et juillet, puisque de 247 691 euros sur 202 mois, il a grimpé à 257 880 euros. L’effort est également en hausse : si 5,09 années de revenus sur 202 mois suffisaient en juin pour rembourser leur dette, il fallait en juillet 0,20 année supplémentaire.