La majorité des couples sont coacquéreurs de leur résidence. Si les deux conjoints ont souscrit un prêt immobilier, d’un commun accord, ils sont de ce fait responsables de leurs dettes l’un envers l’autre. Ils le resteront même en étant divorcés, sauf s’ils ont recours à une désolidarisation de leur crédit. Les points sur ce procédé ! Un couple marié ou pacsé est considéré comme solidaire quand les deux époux signent conjointement un prêt immobilier. Si un événement inattendu survient, l’un des conjoints demeure tributaire de ce qui est dû à l’autre. Il est, de ce fait, tenu de rembourser intégralement les deux parts au cas où le dernier ne peut s’acquitter de sa dette. Afin d’éviter que l’organisme prêteur prenne des mesures contraignantes lors des recouvrements, il est judicieux de désolidariser l’emprunt immobilier dès le divorce est prononcé. Il a pour objectif de désengager l’un des ex-conjoints du remboursement. Plusieurs alternatives peuvent être choisies. Ces dernières sont passibles de frais et peuvent avoir des répercussions sur l’assurance emprunteur. Trois solutions au choix pour dissocier un crédit L’objectif de la désolidarisation est de désengager l’un des ex-époux de l’acquittement des dettes, en cas de séparation de ses derniers. Transférer le prêt à l’un des deux est la solution la plus simple quoique la banque soit moins enthousiaste à l’accepter. En effet, son principe est qu’une seule personne prend dorénavant en charge le remboursement du prêt, et que celui qui se désengage verse sa part au premier. L’établissement bancaire exige la solidité financière et la solvabilité du titulaire restant. Étant donné que le taux de refus est plus élevé pour la première alternative, les ex-conjoints doivent faire appel à un notaire pour qu’il fasse acte de la désolidarisation. Le cas échéant, il est également possible d’attribuer le logement à l’un des ex-partenaires. C’est souvent le cas lors d’un divorce, quand le tribunal accorde la garde de la résidence à l’un des anciens conjoints. Le bail doit, dans ce cas, être attribué à celui qui détient le logement. Enfin, la vente de la propriété est aussi faisable. Dans ce cas, le prix de vente du bien sera reversé en vue du remboursement de l’emprunt. Si le montant n’arrive pas à recouvrir le prêt, les deux parties s’engageront à s’acquitter des restes dus. Le coût d’une désolidarisation et son impact sur l’assurance-crédit La désolidarisation occasionne des frais, notamment les frais relatifs aux actes notariés, ainsi que les frais de dossier du nouveau prêt immobilier. Si les coûts liés au dossier sont fixés selon l’organisme prêteur, les frais de notaire équivalent à 7,5% de la part du conjoint. Concernant l’assurance-crédit, celle-ci dépend de la quotité déterminée à la souscription du contrat. Si un seul des ex-époux prend en charge l’assurance (100% pour l’un et 0% pour l’autre), il n’y aura aucun impact sur cette dernière. La désolidarisation est toutefois nécessaire ne sera qu’une formalité administrative. Si la quotité est au contraire répartie (50/50, 75/25, 60/40…) la part de l’un sera reprise par celui qui assumera le remboursement du prêt. Ses mensualités en seront augmentées.