Une enquête réalisée par Odoxa pour BNP Paribas REIM France (Real Estate Investment Management) lève le voile sur les raisons de l’engouement des épargnants français pour les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Un investissement limité D’après l’étude, si investir en locatif attire autant, c’est notamment pour la faiblesse du ticket d’entrée, qui permet pourtant de bien diversifier son patrimoine. Important Pour 75 % des personnes interrogées, le montant alloué à cette classe d’actifs ne dépasse pas 50 000 euros. Dans le détail, les sondés ayant investi moins de 25 000 euros sont les plus nombreux (42 %), devant ceux qui y ont consacré entre 25 000 euros et 50 000 euros (32 %). Seuls 16 % et 10 % respectivement des sondés y ont placé un montant compris entre 50 000 et 100 000 euros et supérieur à 100 000 euros. Un risque réduit La pierre-papier séduit également par son côté sécuritaire. Réservée aux opérations portant sur les bureaux et les locaux commerciaux, elle est considérée comme « sûre pour leur épargne ». Important Il figure en tête du classement des placements préférés, cité par 52 % des répondants. Les comptes épargne et livrets réunissent 40 % des suffrages, devant les actions (36 %) et l’immobilier physique locatif (25 %). Les obligations ferment la marche avec 9 % des réponses. Un rendement intéressant Important Bien qu’en baisse, le rendement moyen de l’investissement locatif en SCPI reste attrayant à 4,63 % avant impôt en 2016 pour un risque réduit. Cette année, l’IEIF table sur une performance comprise entre 4,3 % et 4,4 %. 67 % des investisseurs attendent d’ailleurs en priorité de la société de gestion des informations relatives au rendement des produits. Dans des proportions moindres, ils plébiscitent également des conseils fiscaux (30 %) ou en matière d’investissement (22 %) et des informations sur les actifs immobiliers récemment acquis par la SCPI (19 %). Une source de revenus complémentaires Par ailleurs, le souscripteur de parts d’une SCPI perçoit un dividende régulier particulièrement intéressant pour les futurs retraités. Avoir un revenu complémentaire est d’ailleurs la principale motivation de 57 % des sondés, devant la planification successorale (33 %), la diversification patrimoniale (32 %), la préparation de la retraite (19 %) et défiscalisation (15 %). Les freins à la souscription de nouvelles parts Quelques risques demeurent néanmoins. D’une part, le nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) s’appliquera aux SCPI, réduisant leur attrait fiscal. Pour 42 % des participants à l’étude, la fiscalité devient ainsi un obstacle au lieu d’une motivation (31 %). 40 % citent la durée de placement comme inconvénient et 76 %, le niveau élevé des frais. Perspectives 2017 Malgré les freins, 77 % des clients ne prévoient pas de modifier le pourcentage alloué à la pierre-papier dans leur patrimoine. À l’inverse, 18 % envisagent de l’augmenter, et 4 %, de le réviser à la baisse.