Malgré des niveaux toujours historiquement bas, les taux de prêt à l’habitat remontent à travers l’Hexagone pour le troisième mois consécutif. Il en résulte une baisse du pouvoir d’achat immobilier des Français, mais les hausses appliquées varient selon la qualité du dossier de l’emprunteur. La hausse des prix entraîne une perte de pouvoir d’achat immobilier En février 2017, les taux des crédits immobiliers sont restés en hausse. Ils devraient par ailleurs se maintenir sur cette tendance pour les prochains mois, sauf revirement consécutif à l’élection présidentielle et à la différence entre l’OAT 10 ans de la France et de l’Allemagne voisine. Dans ce contexte, la surface finançable se réduit dans 15 des 20 grandes villes du pays selon notre baromètre. Pour une mensualité de crédit de 1000 € sur 20 ans, on observe par exemple des baisses de 4 m² à Dijon et de 3 m² à Rennes et Bordeaux. Pour s’offrir une grande superficie, nous recommandons Saint-Étienne (162 m² finançables), devant Le Havre (111 m²) et Le Mans (110 m²). À mensualité équivalente, les emprunteurs niçois et parisiens ne peuvent financer que 52 m² et 25 m² respectivement. Néanmoins, les conditions restent favorables aux particuliers. Pour un prêt sur 25 ans, le taux se situe sous la barre des 2 % et en négociant et en recourant à une assurance emprunteur déléguée, il peut même descendre à 1,25 % - 1,30 %. Cela signifie des économies significatives sur le coût total de l’achat. Une hausse générale, mais variant suivant la qualité du dossier Sur 20 ans, la moyenne des taux a gagné entre 5 et 20 points de base, mais certaines catégories d’emprunteurs sont plus affectées que d’autres, comme le montrent les simulations de prêt immobilier. Sur notre plateforme, les « bons » dossiers ont obtenu 1,65 % en février contre 1,75 % en janvier et les meilleurs profils ont même bénéficié d’une décote supplémentaire, à 1,35 % en février en partant de 1,39 % le mois précédent, voire 1,1 % sur 20 ans pour les dossiers jugés « excellents ». Les critères essentiels sont toujours la stabilité professionnelle, le niveau de revenus et la capacité d’épargne. Cette tendance se retrouve chez la plupart des courtiers. Même entre un « bon » dossier et un « très bon » dossier, au sein d’un même établissement, les écarts de taux peuvent atteindre 60 points de base, quand ils n’étaient « que » de 45 points de base en novembre dernier.