Certes, la hausse des taux de crédit est indéniable. Toutefois, le coefficient appliqué à chaque emprunt dépendra du profil de l’emprunteur. Les organismes financiers établissent des profils différents à leurs clients afin de leur permettre de concevoir un barème proportionnel à leur situation financière. Ainsi, le profil « jeune » correspondrait aux personnes qui disposent d’un revenu modeste et qui ne sont pas en mesure de disposer d’un apport personnel lors d’un emprunt. Un emprunteur modeste correspond au profil des clients qui ont un revenu annuel tournant aux alentours des 23.000 euros. Cette catégorie d’emprunteurs ne peut pas non plus cautionner d’apport personnel s’ils veulent souscrire un prêt immobilier. Ainsi, selon les explications d’un haut cadre d’une entité spécialisée dans le secteur des emprunts, « avec ce profil, ce ne sont pas les revenus, mais les perspectives de progression et la capacité d'épargne qui sont importants ». Ainsi, d’après les chiffres avancés par ce courtier, avoir des revenus modestes n’empêche pas les emprunteurs d’obtenir des prêts à des conditions intéressantes. Le taux moyen appliqué pour une primo-accession est de 2% hors assurances sur un délai de remboursement de 20 ans. Définir sa capacité d’emprunt Si en Île-de-France, les taux d’emprunt tournent autour des 2,1% sur 20 ans, les provinces appliquent 1,9% pour une durée identique. Ainsi, les taux changent en fonction de la situation géographique de l’emprunteur, c’est pourquoi ces derniers se posent souvent des questions sur leur capacité d’emprunt. L’année 2016 a été « exceptionnellement favorable » au secteur du prêt. Mais depuis quelques semaines, l’on ressent une remontée progressive des coûts du crédit. Ainsi, au passage du rendement des OAT à 10 ans, toutes les catégories de prêt immobilier ainsi que toutes les durées vont subir une augmentation. L’application du nouveau barème se fera toutefois en fonction du profil des emprunteurs. C'est en fonction du profil de l'emprunteur que le coût global d'un crédit varie ». Dans ces conditions, un primo-accédant peut emprunter 109.745 euros pour un coût de 22.253 euros pour 20 ans, ou 134.539 euros pour un coût de 30.341 euros pour la même durée. Notre directrice de la communication, Maël Bernier À combien un couple peut-il s’endetter ? Pour les couples, la marge d’emprunt est nettement plus large que pour un singleton. En effet, lorsqu’un emprunt est souscrit au nom d’un couple, le revenu augmente automatiquement, car les deux parties sont considérées. Ainsi, un couple peut facilement passer d’un profil « jeune » à un profil « standard » en réunissant des ressources annuelles moyenne à hauteur de 55.000 euros. Avec un revenu annuel d’un profil standard et sans aucun apport personnel, un couple peut espérer obtenir un crédit immobilier allant de 190.360 euros à 290.451 euros, sur lequel sera appliqué un taux moyen de 1,35% sur 20 ans. Ainsi, en considérant ce délai de remboursement, l’emprunt coûtera au total dans les 40.760 euros. Par contre, une personne seule ne pourra accéder au profil standard qu’en justifiant d’un revenu annuel situé entre 30.000 euros et 40.000 euros, plus un apport personnel de 18.000 euros. Dans ce cas, un singleton pourra emprunter une somme équivalente à 227.958 euros avec un taux moyen appliqué de 1,5% hors assurance.