Après les résultats exceptionnels de 2016, l’activité du crédit immobilier montre un bon dynamisme au premier semestre 2017. Les perspectives pour le second semestre ne sont cependant pas aussi encourageantes. Une hausse de l’activité au premier semestre En comparaison avec la même période de 2016, les six premiers mois de l’année affichent une hausse de 10 % du nombre de dossiers financés. En revanche, les demandes de prêt ont reculé de 2 % par rapport à la période correspondante en 2016. La baisse la plus importante a été constatée entre mai et juin, avec un repli de 18 % des demandes de financement. Il convient toutefois de relativiser cette dégringolade en raison des excellents résultats observés en 2016. Ainsi, en comparaison à la période correspondante des années 2014 et 2015, l’activité du prêt immobilier a connu une croissance respective de 56 % et 13 %. Le premier semestre 2017 semble marquer un retour progressif à la normale Les intentions de renégociations sont également en baisse, passant de 22 % au début de l’année 2016 à 11 % au mois de juin 2017. Les taux immobiliers tendent pour leur part à se stabiliser. Cela s’explique d’une part par le fait qu’après avoir atteint leurs objectifs, les banques révisent progressivement leurs barèmes à la hausse. D’autre part, pour rester compétitifs, les autres établissements réduisent leurs taux. Possible ralentissement au second semestre Pour les spécialistes du secteur, ce dynamisme de l’activité ne va pas durer. Selon Cécile Roquelaure, la directrice communication et études auprès d’un courtier immobilier, par exemple Si le premier semestre a été très dynamique avec +10 % de dossiers financés par rapport au premier semestre 2016, la demande de financements s'érode de mois en mois, et les leviers dont bénéficiaient les emprunteurs s'infléchissent petit à petit. Pour cette analyste, d’autres facteurs viendraient impacter la demande à court terme, dont l’évolution des prix de l’immobilier, les politiques des établissements de crédit en matière de taux d’intérêt, et les éventuelles modifications que le ministre de la Cohésion des territoires pourrait apporter sur les réglementations et dispositifs d’aide (loi Pinel, Prêt à taux zéro…). Elle anticipe d’ailleurs un recul de la demande globale pour les prochains mois. La demande d’acquisition devrait s’infléchir durant l’été, ce qui est assez classique. À la rentrée, les taux devraient rester stables ou poursuivre leur lente remontée selon l’atteinte des objectifs des banques et les impacts des dernières réglementations sur les politiques de taux Pour que la demande reprenne, il est impératif que les prix de l’immobilier s’assagissent, toute tension supplémentaire viendra limiter le pouvoir d’achat. À court terme, à moins d’un rééquilibrage entre le pouvoir d’achat des ménages et les prix, nous prévoyons une baisse de 2 à 5 % de la demande