L’investissement locatif reste un des placements préférés des Français. S’il attire autant d’épargnants, c’est en premier lieu parce qu’il fournit une source de revenus complémentaires appréciable, selon une récente enquête IFOP. Et alors que le dispositif permet une réduction d’impôts substantielle, seulement 12 % des personnes interrogées se disent motivées par cet avantage. Compléter les revenus, première motivation des épargnants ImportantLa moitié des sondés de l’étude IFOP se lancent dans l’acquisition d’un bien immobilier destiné à la location pour se constituer un revenu complémentaire. Pour 29 %, l’objectif est une amélioration immédiate de leur situation financière, et pour 21 %, il s’agit d’un moyen de compenser la perte de ressources due au départ en retraite. Les 50-64 ans sont ainsi 32 % à avancer le souhait de préserver leur pouvoir d’achat lorsqu’ils préparent un tel projet. La transmission de patrimoine représente un motif d’investissement pour 15 % des sondés, tandis que 13 % évoquent la sécurité de leur épargne, et 12 %, la défiscalisation. La défiscalisation intéresse principalement les cadres Pourtant, les pouvoirs publics ont créé un dispositif assorti d’une fiscalité attractive dans le but de favoriser l’investissement dans l’immobilier. Ainsi, grâce au dispositif Pinel, l’acheteur d’un logement neuf destiné à être loué peut faire baisser ses impôts de manière notable en fonction de la période d’engagement qu’il choisit (6, 9 ou 12 ans). ImportantEt malgré le succès indéniable du mécanisme, seuls 12 % des sondés mentionnent comme la défiscalisation un argument clé pour un investissement. Du fait de leurs revenus plus élevés que la moyenne, les cadres sont les plus intéressés par la loi Pinel (la défiscalisation remporte 21 % des suffrages pour cette tranche de la population). Désaccords sur le niveau de revenus suffisant pour un investissement locatif Questionnés sur le budget, 63 % des actifs sont persuadés qu’en percevant 2500 euros nets par mois ils peuvent investir en locatif. Toutefois, cette opinion n’est pas partagée également entre les habitants des différentes régions : si 40 % des Franciliens seulement jugent ce niveau de revenu suffisant, ils sont 60 % en province. Des disparités sont également observées entre les différentes catégories socioprofessionnelles. Les cadres et les retraités ne sont que 46 % et 43 % à penser que 2500 € de revenus mensuels suffisent.