L’afflux de demande de crédits immobiliers enregistré par les banques au cours des premières semaines de 2017 conduit ces dernières à durcir leurs conditions d’octroi. De plus en plus, elles exigent des dossiers très solides pour accepter de financer l’opération. L’apport personnel, notamment, redevient un critère clé. Moins de chances de décrocher un prêt pour les ménages modestes En fin d’année 2016, l’encours de crédit à l’habitat s’élevait au niveau record de 33 milliards d’euros. Depuis le mois de janvier, la multiplication des demandes de prêt place les banques en position de force. Bien décidées à privilégier les meilleurs dossiers, elles ont révisé leurs critères, devenus encore plus stricts. Les emprunteurs travaillant sous CDI et percevant des revenus élevés restent des cibles prioritaires pour les établissements de prêt. Mais pour les profils plus modestes, les chances de séduire les prêteurs s’amoindrissent. En effet, jusqu’à récemment, grâce à la faiblesse des taux d’intérêt, de nombreux locataires ont eu la possibilité d’accéder à la propriété. Une situation qui est en train de se modifier. L’apport personnel : un critère clé d’obtention de prêt Chez les courtiers, à l’automne dernier, 17 % des projets étaient financés à 100 % par les banques. En janvier, cette proportion est passée à 10 %, les autres ménages ayant dû fournir un apport. Car pour se rassurer, le banquier a besoin de voir l’engagement de son client. Ainsi, non seulement l’apport devient incontournable pour décrocher son emprunt, mais son montant moyen est en hausse, puisqu’il se situe actuellement à 51 400 euros. Pour se faire une idée précise de la somme à prévoir pour un projet spécifique, une simulation de prêt immobilier en ligne est vivement conseillée. Dans ce contexte, les professionnels du secteur observent un repli du pourcentage de dossiers « acceptables ». Rien qu’en janvier, de 50 %, il est tombé à 44 % et cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin du trimestre. Car le printemps étant traditionnellement une période faste pour l’achat immobilier, les banques opèrent généralement une légère baisse de leurs taux… le temps aussi d’écouler le stock de demandes en suspens.