Bien que les taux d’intérêt bas des crédits immobiliers aient profité à tous les emprunteurs, les meilleurs dossiers sortent du lot avec des conditions extrêmement favorables, comme le montrent les chiffres des courtiers. Un taux exceptionnel de 1,55 % à Paris pour un prêt sur 15 ans Depuis plusieurs mois, les courtiers immobiliers sont unanimes concernant l’attractivité des taux. Notre palmarès des 10 villes françaises pour ce mois de janvier 2016 en apporte la preuve. À Lille, une mensualité de 1 000 € a permis d’obtenir un crédit remboursable sur 20 ans au taux de 1,91 %. À Bordeaux, un prêt à l’habitat contracté pour 15 ans s’est négocié à 1,70 %. À durée égale, un emprunteur au dossier particulièrement solide s’est vu octroyer un emprunt à 1,55 % dans la capitale. Conditions exceptionnelles pour les bons profils… Pour autant, ces taux inférieurs à 2 % ne sont pas accordés à tous les candidats à la propriété. Ils sont réservés aux « excellents dossiers ». Ce sont notamment les couples disposant de revenus mensuels élevés (environ 8 000 € à Paris et 5 000 € en province), avec un apport personnel compris entre 20 % et 30 %. La légère remontée des taux entre juin et septembre 2015 a accentué le décalage entre le taux moyen et le taux minimum, incitant les établissements prêteurs à séduire les meilleurs profils avec des taux plus attractifs. Cette stratégie devrait d’ailleurs se poursuivre cette année. D’une part, la demande reste soutenue, aussi bien pour de nouvelles transactions que pour des refinancements. De l’autre, l’argent coûte toujours aussi peu cher pour les banques, ce qui permet aux banques de « chouchouter » ces clients à fort potentiel sans affecter leurs marges. … mais le marché reste favorable à tous les emprunteurs Pourtant, les profils classiques conservent toutes leurs chances de réaliser leur projet grâce à un pouvoir d’achat immobilier toujours important et des taux stables, de l’ordre de 2,20 %, pour toute l’année. En outre, le PTZ renforcé, en vigueur depuis le 1er janvier, dynamise l’activité dans le neuf comme dans l’ancien. Seul point négatif : le repli des prix reste modéré dans certaines villes. Par exemple, à cause de la hausse de 200 € du mètre carré, les futurs propriétaires marseillais ne pourront plus financer la même surface pour une mensualité de 1 000 €, alors que celle-ci n’a pas changé à Paris, Bordeaux ou Strasbourg.