La région Nord-Pas-de-Calais se voit attribuer des notes honorables au niveau international (A+ à long terme et A–1 à court terme) pour sa stratégie publique de financement. Toutefois, malgré cette évaluation positive par l’agence de notation Standard and Poor’s, elle est l’une des moins bien notées sur les 11 régions françaises considérées. Le Nord-Pas-de-Calais obtient une évaluation positive par les analystes de crédit La note octroyée par ces analystes du secteur public est la cinquième meilleure des vingt crans que comporte un barème allant du triple A au D (dans le cas d’établissements coupables de défaut de paiement). 11 régions de l’Hexagone se sont financées auprès des marchés financiers : l’Aquitaine, l’Auvergne, le Centre, la Champagne-Ardenne, la Franche-Comté, l’Ile-de-France, le Languedoc-Roussillon, le Limousin, Les Pays de la Loire, le Rhône-Alpes, ainsi que le Nord-Pas-de-Calais, qui a commencé à être évalué dès 1997. Elle avait à l’époque obtenu une note similaire à l’actuelle, laquelle est remontée en 2003 avant de redescendre à son niveau initial en 2013. Cette fois, sa gouvernance et sa gestion financières ont été jugées satisfaisantes, mais les performances budgétaires sont affectées par la hausse anticipée des besoins de financement jusqu’à 2017. La région devrait conserver ce niveau de notation durant 18 à 24 mois, à moins d’un impact fort causé par les élections régionales prévues fin 2015. En revanche, les conséquences de la fusion avec la Picardie resteront moindres. Les avantages de la notation Standard and Poor’s Le rôle d’une agence comme Standard and Poor’s est d’évaluer la capacité d’une collectivité à rembourser sa dette suivant les modalités fixées. Une telle évaluation est effectuée à la demande de l’entité concernée elle-même, en l’occurrence le conseil régional pour le Nord-Pas-de-Calais, qui est d’ailleurs l’une des premières régions à avoir été notée du fait de l’ancienneté de ses recours aux marchés obligataires pour se financer. Les analystes attribuent ainsi une note en analysant le profil financier de l’entité en se basant sur des critères classiques d’évaluation des établissements de crédit – de la même façon qu’un établissement bancaire qui évalue le profil de l’emprunteur avant d’attribuer un crédit immobilier – : performance budgétaire, gestion des recettes… Cette indication est précieuse pour les prêteurs afin de prendre une décision fondée, et le cas échéant, fixer leur taux de prêt en fonction du risque présenté. Plus une défaillance de l’emprunteur est à redouter, plus ce coût sera élevé. La note permet également d’attirer plus d’investisseurs disposés à prêter des fonds à la collectivité, une stratégie cohérente avec la diversification des sources de financements recherchée par les régions.