Les conditions de marché ne sont pas en faveur des vendeurs de biens immobiliers, qui sont nombreux à concéder une réduction sur leurs prix. Il en résulte une contraction générale du marché en 2014, notamment pour les investissements locatifs. Recul de l’investissement locatif Après une activité en légère hausse en 2013 (+3,1 %), l’année 2014 est celle du repli (-2,7 %). Alors que les ventes de maisons gagnent 1,7 %, la loi ALUR pèse sur celles des appartements, qui diminuent de 6,9 %. Grâce aux prix en baisse (-2,8 % sur l’ensemble de la France) et aux taux bas actuels des crédits immobiliers qui ont dopé leur pouvoir d’achat immobilier, le marché est essentiellement soutenu par les achats à titre de résidence principale, avec une plus forte participation (+9,1 %) des ménages de moins de 30 ans. En revanche, l’investissement locatif perd du terrain. En chute depuis 2012 et 2013 avec -7,5 % puis -5,2 %, il a encore perdu -1,3 %. Pourtant, une telle opération réalisée correctement promet toujours des retombées intéressantes pour compléter ses revenus ou diversifier son patrimoine. Comment réussir son investissement locatif ? En effet, de grandes disparités existent entre les différentes villes françaises en matière de rentabilité locative, d’autant plus élevée que les prix sont faibles. Si des biens à Paris, Cannes, ou encore Lyon rapportent un peu plus de 4 %, des villes comme Nevers, Troyes ou Limoges permettent à leurs propriétaires de dégager entre 7 % et 8 %, à condition de trouver un locataire. Pour cela, outre le choix de la ville, il est crucial d’acquérir un bien de qualité situé dans un quartier prisé des clients potentiels, mais pas trop cher, et correspondant à leur profil et à leurs besoins. Les particuliers qui optent pour un investissement locatif dans le neuf peuvent profiter du nouveau dispositif de défiscalisation Pinel. Par rapport à son prédécesseur, le Duflot, il permet aux investisseurs d’opter pour un engagement de location de 6, 9 ou 12 ans et de bénéficier en conséquence de l’abattement d’impôts prévu, qui s’élève à 12, 18 et 21 % respectivement pour les trois durées. Par ailleurs, l’avantage fiscal reste acquis, même en cas de location à des ascendants ou des descendants, et il est possible d’étendre la période d’engagement de trois années supplémentaires. Grâce à la souplesse du dispositif, qui semble séduire les Français, les professionnels de l’immobilier espèrent une hausse conséquente de leurs ventes par son biais en 2015.