Une récente enquête révèle qu’une très grande majorité des seniors possèdent un bien immobilier. Accession au logement : de fortes disparités en fonction de l’âge Alors que plus de la moitié des Français déclarent être propriétaires de leur logement (57,6 %), le contraste est frappant entre les différentes tranches d’âge. D’après un sondage mené par Odoxa pour le compte du Parisien/Caisse d’Épargne, 82 % des seniors indiquent être propriétaires de leur résidence principale, contre 50 % pour les non-retraités. Si les retraités sont nombreux à posséder un bien immobilier, c’est parce que la pierre était plus abordable dans leur jeunesse. Entre 1950 et 1970, le pouvoir d’achat en France a été multiplié par deux et l’évolution des prix de l’immobilier a été proportionnelle à celle des revenus. Pour toutes ces raisons, les seniors ont bénéficié de conditions extrêmement avantageuses et n’ont probablement eu aucune difficulté à concrétiser leur projet immobilier. De plus, devenir propriétaire est un rêve partagé par de nombreux Français. « Les plus âgés ont bénéficié dans leur jeunesse de prix de l'immobilier moins élevés, mais aussi parce que devenir propriétaire est un idéal français. Passé un certain âge, il est donc logique qu'ils aient majoritairement réussi à atteindre cet objectif », explique Céline Bracq, directrice générale d'Odoxa. Les seniors consacrent en moyenne 514 euros à leur logement Par ailleurs, quelle que soit leur situation, propriétaires, locataires (15 %) ou logées gratuitement (3 %), les personnes âgées dépensent en moyenne 514 euros pour leur logement principal (contre 677 euros pour les non-retraités). Ce constat cache cependant d’importantes inégalités puisque pour 21 % d’entre eux, les dépenses relatives aux loyers, aux charges, au remboursement du crédit immobilier ou autres s’élèvent à 800 euros, alors que 35 % y consacrent moins de 300 euros. En effet, un grand nombre de retraités ont déjà soldé leur prêt. D’après toujours ce sondage, les seniors espèrent vieillir dans leur maison familiale. 67 % d’entre eux envisagent d’y rester jusqu’au bout. « La quasi-totalité des personnes âgées craint en effet de devoir vivre dans une maison de retraite (seul 1 % envisage cette option). Pour ce qui est de vivre avec leurs enfants, cette option est loin de faire l’unanimité auprès des retraités, seul 1 % y réfléchit », remarque Le Parisien.