Malgré l’incertitude qui plane sur le marché de l’immobilier, les Français continuent à nourrir une forte appétence pour la pierre. Mais pour de nombreuses raisons, le crédit est devenu un passage obligé pour certains, et se révèle parfois être un long chemin de croix pour d’autres. Voici quelques conseils afin de vous aider à construire votre plan de financement et mettre ainsi toutes les chances de votre côté. Se constituer un apport À moins d’avoir les fonds nécessaires pour financer votre projet immobilier, vous devrez – comme c’est le cas de nombreux acheteurs – passer par la case « crédit ». Depuis la crise des subprimes, les banques n’ont jamais été aussi regardantes sur le profil des emprunteurs, leur taux d’endettement ou encore le montant de leur apport personnel. En principe, aucune loi ne vous oblige à vous constituer un apport lors de la souscription d’un crédit immobilier. Mais le plus souvent, celui-ci est exigé par la banque. Les chiffres révèlent d’ailleurs que le montant moyen de l’apport a été multiplié par deux au cours de ces dix dernières années. Il est ainsi passé de 35 000 euros en 2004 à près de 68 808 euros en 2014. L’apport peut être constitué de vos économies, de votre épargne personnelle (livret A, assurance-vie…), des produits d’épargne salariale comme le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ou le plan d’épargne entreprise (PEE), du produit de la cession d’un bien dont vous êtes le propriétaire (en cas d’achat-revente) ou encore des prêts familiaux. Calculer ses capacités d’endettement En contractant un crédit immobilier, vous vous êtes engagé à rembourser des mensualités pendant plusieurs années. Pour éviter de fragiliser votre situation financière, le montant de vos remboursements mensuels ne doit pas excéder un tiers de vos revenus, de manière à ce qu’il vous reste suffisamment d’argent pour couvrir vos dépenses (loyer, nourriture, loisirs…). Évaluer le coût global du projet En plus des intérêts du crédit, il faut faire attention aux frais annexes. Généralement, d’autres charges viennent s’ajouter au coût d’acquisition de l'appartement ou de la maison de vos rêves. Il s’agit entre autres des droits de mutation, des frais de dossier et d’hypothèque, et éventuellement du coût des travaux dans le cas où une rénovation est nécessaire. Apprendre à calculer le taux de son crédit immobilier Enfin, il faut faire la distinction entre le taux nominal, celui qui figure sur le contrat de crédit, et le TAEG (ex TEG) ou taux effectif global. Ce dernier permet de comparer les différentes offres et intègre tous les éléments du coût du prêt, à savoir le taux d’intérêt nominal, les frais de dossier, les primes d’assurance et les frais de garantie.