Après des mois de recul des taux d’intérêt immobiliers et des prix orientés à la baisse, les primo-accédants, qui avaient longtemps déserté le marché immobilier, font enfin progressivement leur retour. L’Institut CSA a mené une enquête en ligne et établi le profil de ces Français qui sont pour la première fois devenus propriétaires de leur logement. Les primo-accédants achètent en zone rurale avec des aides Contrairement à ce à quoi l’on pourrait s’attendre, les primo-accédants ont acheté majoritairement en zone rurale : 28 % habitent désormais dans les communes rurales, 25 % dans les communes comptant entre 100 000, et 200 000 habitants et 18 % dans les villes de moins de 20 000 habitants en Ile-de-France. Ce choix s’explique par les prix des maisons, moins élevés que dans les grandes agglomérations, biens privilégiés par 61 % des jeunes couples voulant fonder une famille. Par ailleurs, certains de ces bourgs ruraux permettent de bénéficier du PTZ. 61 % des primo-accédants ont en effet eu recours aux aides spécialement créées à leur intention pour leur acquisition, dont le prêt à taux zéro et le prêt d’épargne logement (PEL). 68 % des répondants utilisant ces dispositifs exercent des professions intermédiaires, 62 % sont des familles monoparentales, 69 % des sondés gagnent entre 1000 € et 1500 € par mois, et 68 % ont concrétisé leur projet entre 2006 et 2010. Le crédit immobilier est la première source de financement Pour financer leur achat, 87 % des primo-accédants sont passés par un crédit immobilier, indépendamment de leurs revenus et de leur situation professionnelle. Le dossier de financement d’une primo-accession repose à 52 % sur les revenus, 23 % sur les économies, 18 % sur les aides de l’État et 12 % sur un soutien familial. 2 ménages sur 3 disent avoir assez facilement rassemblé les fonds nécessaires à l’opération, mais d’autres ont mis en moyenne 7 mois ; ce sont les plus jeunes, les Franciliens et les acheteurs d’après 2010. 32 % de ces primo-accédants n’ont pas fourni d’apport personnel. Les 68 % restants sont des personnes jeunes, actives et aisées : 72 % ont entre 18 et 24 ans, 81 % sont cadres, 80 % sont des couples sans enfant, et 74 % gagnent plus de 3000 € nets mensuels.