Le secteur immobilier français entame l’année dans la continuité de 2023, marquée par une nette baisse des prix dans de nombreuses grandes villes. La hausse des taux de crédits immobiliers contraint les vendeurs à ajuster leurs attentes, générant des variations significatives. Ajustements tarifaires : les grandes villes à la baisse Dans de multiples grandes villes, les propriétaires anticipent la réalité du marché actuel en ajustant leurs prix immobiliers. La montée des taux de crédits a transformé les paramètres d’emprunt, impactant la capacité financière des acheteurs potentiels. Ainsi, les tarifs affichés par les vendeurs connaissent des diminutions significatives, marquant une nouvelle donne économique. ImportantGrenoble enregistre une baisse notable de 11,9 %, suivie de Villeurbanne (-11,2 %), Lyon (-8,4 %), et Lille (-6,6 %). Même à Saint-Étienne, où le mètre carré est historiquement plus abordable, les tarifs reculent de 3,9 %. À Paris, la décroissance (-5,6 %) trouve ses racines dès 2022. Résistance côtière : des villes qui défient la tendance Pourtant, certaines grandes villes refusent de suivre la dynamique baissière. Les métropoles en bord de mer ou à proximité immédiate gardent des prix stables, voire en hausse. Le Havre affiche une augmentation de +3,8 %, Nice de +3,1 %, Marseille de +0,8 %, et Toulon maintient une légère résilience à -0,5 %. Même à une heure de la mer, Aix-en-Provence, Rennes, et Nîmes présentent une stabilité relative avec, respectivement +3 %, +0,2 % et -0,5 %. Cependant, la vigilance s’impose, puisque la vente demeure un processus prolongé avec une offre croissante de biens sur le marché (+23 %). Une demande croissante qui impacte les loyers En parallèle, le marché locatif observe une tendance inverse. La rareté des offres génère une hausse généralisée des loyers. Les annonces en ligne et en agence reflètent cette dynamique, avec des prix au-dessus de 44 euros le mètre carré à Paris. Notamment, dans six grandes villes françaises telles qu’Aix-en-Provence, Rennes, Bordeaux, Villeurbanne et Lyon, les tarifs moyens atteignent ou dépassent les 20 euros par mètre carré. Cette augmentation des loyers est la conséquence directe d’une demande accrue, résultant du choix de certains ménages de se tourner vers la location face à la complexité du marché d’achat. À retenir En 2024, le marché immobilier français présente des disparités notables. Les taux de crédits élevés induisent une baisse des prix dans plusieurs grandes villes. Les zones côtières résistent, affichant même des augmentations. Pour sa part, la location connaît une demande croissante, ce qui contribue à la flambée des loyers, notamment à Paris et dans certaines grandes villes.