Les passoires thermiques sont les logements classés F ou G à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique. Les réglementations adoptées en France interdisent leur mise en location depuis peu. D’autres obligations qui peuvent être restreignantes s’imposent également aux propriétaires. Certains Français prennent néanmoins le risque de les acheter, l’agence immobilière Hosman propose un aperçu de leur profil. La vente est l’option prise par certains ménages qui détiennent des passoires thermiques après la révision des réglementations les concernant. Cependant, qui ose justement les acheter sachant les obligations qui les attendent ? Les activités sur le marché montrent que les Français n’ont pas complètement rejeté ces biens en dépit des mesures imposées. À travers ses chiffres, l’agence immobilière Hosman a pu dresser leur profil. Ils indiquent que les acquéreurs sont constitués majoritairement de primo-accédants. Les jeunes de moins de 30 ans sont aussi nombreux à s’y intéresser. L’âge peut être un avantage pour ces derniers, expliquant leur choix et les risques qu’ils prennent. 60 % de primo-accédants Ils n’ont pas d’enfants, et ont le temps et l’énergie nécessaires pour entreprendre les travaux de rénovation. Ce sont les avantages que possèdent les jeunes et qui les encouragent à choisir des passoires énergétiques. Aussi, les travaux, même importants comme peut l’expliquer un courtier, ne les font pas reculer. Les observateurs évoquent également des raisons liées au pouvoir d’achat et une volonté de réduire les dépenses à l’achat. Chez Hosman, les moins de 30 ans constituent le tiers des acheteurs pour les logements étiquetés F ou G. Ils représentent en revanche le quart des acquéreurs concernant les biens de classe A à E. L’agence immobilière dénote par ailleurs une prédominance des primo-accédants pour les premiers. 6 clients sur 10 sont à la première acquisition, d’après cette structure. Leur proportion est pourtant de 5 sur 10 pour les autres modèles d’habitations. Un audit énergétique obligatoire Les acheteurs recherchent, pour la plupart, des logements d’une surface réduite. Cela correspond parfaitement aux biens cédés par la majorité des bailleurs. Les marges de négociation souvent importantes attirent les potentiels acquéreurs. Ces derniers envisagent rarement de les mettre directement en location, ils échappent ainsi à la législation française. Pour rappel, les bailleurs qui proposent des passoires thermiques à la location ne peuvent plus augmenter le loyer. Cette mesure est effective depuis le 25 août 2022 concernant les habitations portant l’étiquette F et G. Ces biens seront même exclus du marché locatif : À partir de 2025 pour ceux qui sont classés G ; Dès 2028 pour les logements de classe F ; À compter de 2034 concernant les biens étiquetés E. Les passoires énergétiques représentent 19,5 % des logements du parc français d’après l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). Cela équivaut à environ 7,2 millions d’habitations. Hormis l’interdiction de location, leurs propriétaires sont tenus d’effectuer un audit énergétique. Cette mesure concerne les maisons individuelles et les immeubles détenus en monopropriété et s’appliquera au printemps 2023.