L’objectif des auteurs est d’obtenir la somme que les acheteurs sont censés envoyés à leur notaire. Pour ce faire, ils utilisent de fausses identités et envoient leurs coordonnées bancaires aux clients. Des mesures ont été prises par certains établissements pour sécuriser les transactions. De plus, les utilisateurs sont plus que jamais exposés à ces risques. Plusieurs organismes les ont constatées et ont demandé aux Français de redoubler de vigilance. Les arnaques aux faux notaires seraient de retour et ont déjà fait plusieurs victimes. Les auteurs ont d’ailleurs une méthode bien pensée. L’acte commence par une usurpation d’identité en prenant celle d’un notaire exerçant en France. Des coordonnées bancaires sont ensuite transmises aux clients pour réclamer la somme due dans le cadre de la transaction. Le montant demandé peut atteindre 50 000 euros selon l’association UFC-Que Choisir. Au Crédit Agricole, des mesures ont été prises pour freiner ces actes malveillants. Les consommateurs sont aussi appelés à vérifier l’identité du professionnel avant un transfert de fonds. Des précautions à prendre pour limiter les risques Les professionnels recommandent aux clients de réaliser un contre-appel lorsqu’ils reçoivent un e-mail leur réclamant de l’argent. Il est conseillé de se renseigner auprès de l’Office notarial en le contactant directement. C’est une fois les informations en main qu’ils devraient entamer le virement pour les frais de notaire. En effet, il peut être difficile d’identifier les actes malveillants à l’aide du courrier et du RIB. Ceux-ci pourraient être identiques à ceux des vrais e-mails envoyés par un notaire. Pour les clients de Crédit Agricole Île-de-France, l’établissement a lui-même pris des mesures pour faire reculer les auteurs de ces arnaques. Une nouvelle procédure a été créée pour les transactions effectuées à distance et impliquant plus de 100 000 euros. Les clients auraient en outre été prévenus par e-mail et par SMS de la situation. Des dizaines de victimes depuis l’été La dématérialisation des démarches associée à la crise sanitaire a contribué à relancer ces actes malveillants. Le relevé d’identité bancaire (RIB) est désormais transmis par voie électronique alors qu’il était remis en mains propres avant. La situation augmente les risques pour les utilisateurs. Les professionnels sont d’ailleurs concernés autant que les clients. L’association des consommateurs UFC-Que Choisir a fait part des cas enregistrés en France sur son site Internet fin 2021. Les auteurs auraient réussi à prendre 50 000 euros d’un particulier, et 30 000 euros d’un autre couple. Certes, la somme qu’ils obtiennent ne représente qu’une partie du montant de la transaction. Leurs agissements seraient toutefois sources de désagréments pour les clients. Il ne s’agit pas d’un acte nouveau en France, mais il serait devenu fréquent dernièrement. Quelques dizaines de personnes l’auraient subi depuis l’été dernier selon les estimations de l’AFP.