En théorie, les acheteurs immobiliers accordent une importance particulière à l’environnement autour du bien et considèrent parfois que la proximité de structures telles que des poteaux électriques ou encore des éoliennes est rédhibitoire. Une récente étude a voulu savoir si cela se vérifie effectivement dans la pratique. Le résultat de l’enquête a de quoi surprendre. Une influence vraiment moindre Lorsque le courtier immobilier présente un bien à des clients potentiels et que ces derniers aperçoivent une éolienne au loin, ils ne vont pas hésiter à le mentionner, ceci pouvant être un excellent argument de négociation. Mais les données récoltées par ladite étude démontrent que dans la grande majorité des cas, la présence de ce genre d’installations n’a quasiment pas d’incidence sur le prix final. Plus précisément, sur l’ensemble des biens situés à proximité d’un parc éolien, seulement 10 % des propriétaires ont été contraints de réduire leurs prix pour trouver preneur. Important Et en ce qui concerne les baisses opérées, elles sont de l’ordre de -1,5 % sur le prix par mètre carré lorsque le bien à vendre se situe à moins de 5 km d’un parc éolien. Au-delà, les éoliennes ne semblent plus être un problème pour les acheteurs et le vendeur n’a donc pas d’effort particulier à fournir au niveau du prix. Pas un frein à la vente Esthétiquement parlant, les éoliennes desservent les intérêts des vendeurs, au même titre que les antennes téléphoniques, les centrales thermiques ou les pylônes électriques. Mais la tension sur le marché de l’immobilier est telle que les acheteurs finissent par faire fi de ce détail tant que les caractéristiques du bien répondent à leurs besoins et attentes. Depuis la crise sanitaire, les critères des candidats à la propriété immobilière ont changé. Désormais, le plus important est de disposer d’assez d’espace, surtout en extérieur, pour une meilleure qualité de vie. Les éoliennes et autres structures pouvant être qualifiées de « pollutions visuelles » ne sont plus autant honnies et les résidences à proximité ne font plus l’objet de boycott. C’est ce que l’étude menée par l’Ademe (l’étude évoquée plus haut) a tenu à démontrer.