Une partie des potentiels clients risque une exclusion du marché immobilier avec la situation économique actuelle. En effet, il leur est devenu difficile d’obtenir un financement bancaire en raison de la hausse du taux d’intérêt. À cela s’ajoute le durcissement des règles d’octroi. Le seuil d’endettement a été révisé en janvier 2022 et l’apport exigé a augmenté. Financer un projet immobilier est devenu complexe avec le contexte économique actuel. L’inflation qui entraîne la hausse du taux d’intérêt bancaire rend difficile l’accès à un crédit immobilier. L’instabilité de l’économie a également conduit les autorités financières à faire preuve de prudence. De nouvelles mesures ont ainsi été introduites pour mieux encadrer le marché des crédits. Elles compliquent davantage la situation de certains ménages, ceux ayant un revenu modeste notamment. Dernièrement, le seuil d’endettement et la durée maximum d’un emprunt ont été modifiés. La Banque centrale européenne prévoit en outre de réévaluer les taux directeurs. Ce qui est loin d’arranger la situation pour les consommateurs français. Des réglementations plus contraignantes Le Haut Conseil de la stabilité financière a appelé à une modification des conditions d’octroi des crédits en janvier 2022. Depuis le 1er janvier, les banques doivent ainsi respecter un taux endettement de 35 % pour chaque ménage. La durée maximum autorisée pour un prêt immobilier est aussi passé à 25 ans. Par ailleurs, le taux d’usure, qui représente le seuil à respecter par les banques, se situe à 2,40 % aujourd’hui. Ce niveau ne facilite pas la situation des emprunteurs dans un contexte où le taux d’intérêt suit une tendance haussière. De plus, allonger la durée de l’emprunt n’est plus une alternative avec les règles imposées par le Haut Conseil de la stabilité financière. Pour les ménages les plus fragiles, le risque de se voir exclus du marché immobilier est bien présent. D’autant plus que l’accès à un crédit bancaire requiert désormais un fonds important. La hausse du taux d’intérêt se poursuit Le montant de l’apport exigé par les banques a en effet augmenté. Il faut entre 10 et 20 % du coût du projet à l’heure actuelle. En avril 2022, le taux moyen pour un prêt sur 20 ans se situait à 1,25 %. La moyenne est de 1,37 % pour un contrat de 25 ans d’après les données de l’Observatoire Crédit Logement CSA. Un célibataire gagnant le revenu minimum peut obtenir 1,67 % pour une durée de 25 ans. Un couple avec deux enfants ayant le statut de primo-accédants peut, pour sa part, prétendre à un taux de 1,57 %. Et ce, avec un revenu mensuel de 3 000 euros. Le taux d’emprunt ne risque pourtant pas de baisser les prochains mois. De plus, la Banque centrale européenne envisage de relever les taux directeurs en juillet 2022. Pour l’heure, le marché immobilier est préservé. Les taux d’intérêt restent en outre dans leur niveau le plus bas : en 2011, la moyenne était de 4 %.