Bien que de très petite taille, le marché immobilier monégasque se distingue par le niveau extrêmement élevé des prix. En tête du classement mondial sur ce critère, et en dépit de la crise sanitaire, le Rocher continue de séduire les acheteurs avec sa fiscalité attractive et sa qualité de vie. Une demande soutenue en dépit de la cherté des biens Avec un prix au mètre carré compris entre 10 000 euros et 11 000 euros, Paris se distingue déjà du reste de l’Hexagone pour la cherté de l’immobilier. Pourtant, il suffit de franchir la frontière franco-monégasque pour que « la moyenne grimpe à 47 679 euros au mètre carré », comme l’a révélé l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (Imsee) en 2020. À ce tarif, la Principauté détient le record des biens les plus coûteux à travers le monde, suivie par Hong Kong. Pourtant, la qualité des propriétés est loin d’être à la hauteur. En effet, selon les professionnels, Celles actuellement proposées à la vente ont été construites dans les années 1960 à 1980 pour l’essentiel. Ils ajoutent que La rénovation a commencé, mais qu’elle prend du temps. Alors, pourquoi la clientèle continue-t-elle de se bousculer au portillon ? Pour les experts, Les atouts de Monaco l’emportent sur les considérations techniques. D’une part, la fiscalité y est très avantageuse. D’autre part, la qualité de vie est excellente : situation géographique idéale, environnement agréable, offre de services large, et surtout, une parfaite sécurité dans les rues. Enfin, en comparaison avec d’autres grandes villes d’Europe, le coût de la vie est moindre. Et psychologiquement, être propriétaire sur le Rocher est suffisamment rare et prestigieux pour motiver les riches acheteurs. Un ralentissement dû à la pandémie de Covid-19 Les données de l’Imsee montrent Une baisse de 11 % du nombre de transactions conclues dans l’immobilier ancien à Monaco entre 2019 et 2020. Les 411 contrats signés en 2020 sont le fait de quelque 200 à 250 agences, dont la plupart ne réalisent qu’une ou deux opérations sur un an. Ces chiffres sont révélateurs de l’impact négatif de l’épidémie de Covid-19 sur la pierre dans la Principauté alors que le segment du luxe se porte à merveille ailleurs, entre autres en France. En effet, les acquéreurs sont principalement des non-résidents. Beaucoup recherchent des studios et des deux-pièces dans le cadre d’un investissement locatif afin de bénéficier de règles fiscales favorables. Et si les Européens ont fait le déplacement après la levée des restrictions de circulation, Le rebond des contaminations risque d’entraîner un nouveau ralentissement, réviennent les professionnels du marché. Important Dès que la situation sanitaire s’améliorera, ils s’attendent néanmoins à une « reprise rapide des ventes », avec des prix au mètre carré avoisinant les 100 000 euros pour les logements du programme neuf d’extension du territoire sur la mer.