Comme répété maintes fois, la crise sanitaire a modifié les attentes des Français en matière de logement. Ceux qui ont dû passer le confinement dans des appartements exigus, parfois dépourvus de balcon, ont pris conscience de l’importance de vivre dans une habitation plus spacieuse. Résultat : les petites surfaces ont été boudées par les acheteurs au profit des maisons. Pour autant, ce type de bien n’a pas complètement été délaissé, puisqu’il est aujourd’hui très prisé par les investisseurs locatifs. Le retour des étudiants dans les grandes villes fait exploser la demande de studios L’exode urbain est une réalité, mais son impact sur le marché de l’immobilier locatif dans les grandes métropoles reste moindre. En effet, les candidats à la location sont toujours nombreux. Mais à la différence des prétendants à l’accession, leurs recherches se tournent majoritairement vers des biens de petites surfaces. ImportantEn l’espace d’une année, la superficie moyenne des logements loués s’est rétrécie de quatre mètres carrés pour s’établir à 42 mètres carrés en 2021. Les professionnels de l’immobilier expliquent ce phénomène par le besoin de mobilité. Autre raison de cet engouement : la reprise des cours en présentiel s’est accompagnée d’un retour massif des étudiants dans les métropoles. La fermeture des établissements universitaires et les cours à distance les ont en effet poussés à rentrer chez eux, dans leur ville d’origine. On sait pourtant que les étudiants cherchent généralement à louer un studio. Ce qui a en quelque sorte contribué à faire exploser la demande locative pour cette catégorie de biens. Une forte hausse des loyers Conséquence inattendue de la baisse de la surface louée, les loyers se sont envolés de manière spectaculaire. La rentabilité des petites surfaces peut en être grandement améliorée, malgré la flambée constante des prix. En effet, les conditions de financement toujours favorables (taux bas) aux emprunteurs et l’augmentation du loyer mensuel moyen, à savoir +3,4 % par rapport à 2020 pour s’établir à 695 euros, ont permis de compenser l’envolée des prix et de celle des frais de notaire. Autre donnée importante à prendre en compte pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’investissement locatif : le très probable encadrement des loyers risque de décourager certains propriétaires, lesquels pourraient alors retirer leur bien du marché de la location, accentuant par la même occasion la tension sur ce marché où les biens disponibles se font déjà de plus en plus rares.