Une stabilité, voire une diminution des prix a été constatée sur le marché de l’immobilier ancien en France depuis janvier. C’est notamment le cas à Paris où la courbe suit une tendance à la baisse ces derniers mois. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois. Certaines grandes villes gagnent néanmoins une forte attractivité depuis la pandémie. L’adoption de la loi Climat et les mesures qui l’accompagnent n’ont pas eu réellement d’impact sur le marché immobilier pour l’heure. C’est ce qu'affirment des professionnels du secteur. Cette disposition a été notamment à l’origine du nouveau dispositif de performance énergétique (DPE). Il serait toutefois trop tôt pour constater les conséquences de ces récentes réglementations. En attendant, l’inflation est réelle et touche le secteur. Elle devrait contribuer à dynamiser le marché malgré un début d’année qui reste calme. Ce serait notamment le cas si elle allait de concert avec un taux d’emprunt maintenu à son niveau le plus bas. Un contexte qui reste favorable à la reprise Les nouvelles exigences nées de la loi Climat pourraient pousser les bailleurs à vendre selon les experts. Elles les appellent en effet à améliorer la performance énergétique de leurs logements. Les investigations menées auprès de 3 000 propriétaires bailleurs relatent toutefois des facteurs de blocage. 40 % d’entre eux soulignent principalement le coût des travaux et le retour sur investissement. Le choix de vendre pourrait ainsi s’imposer face à la rénovation. En attendant de pouvoir constater l’impact de ces mesures, la reprise de l’inflation pourrait relancer le marché. L’Insee indique une hausse de 2,8 % de l’indice des prix à la consommation au cours des douze derniers mois. Un taux bas serait une aubaine pour les acheteurs dans un tel contexte. Un intérêt à 1 % associé à un indice de 2 à 3 % se solderait par un prêt immobilier. Celui-ci serait remboursé avec un taux négatif. Les prévisions établies selon les avant-contrats des notaires pour fin février de cette année constituent un autre signe encourageant. Elles mettent en lumière une croissance annuelle de 10 % pour les maisons et 5 % pour les appartements. Tout ceci reste cependant une projection pour dire que le marché pourrait évoluer de sa situation actuelle. En effet, le prix connait une stabilité pour l’heure. C’est notamment le cas à Paris où il a même baissé de 0,6 % depuis deux mois. Ce recul a été observé depuis l’été 2020, suivi par une stabilisation pendant l’hiver 2020-2021. La baisse aurait repris en septembre 2021 après une stagnation au printemps. Nice et Marseille se démarquent Le mètre carré coûte 10 208 euros dans la Capitale depuis un mois. Les professionnels s’attendent toutefois à une reprise en 2022 avec la multiplication des porteurs de projets. Le nombre d’acquéreurs aurait augmenté de 13 % par rapport aux vendeurs. Ce chiffre était à 10 % le mois d’avant. Le marché affiche une dynamique inverse dans d’autres métropoles comme Marseille ou Nice, deux villes qui séduisent davantage d’acheteurs. Cette évolution a été constatée depuis la pandémie du Covid-19. Le prix moyen du mètre carré se situe à 3 434 euros dans la Cité phocéenne au 1er février 2022. Il resterait néanmoins compétitif et augmenterait de 6 % par an depuis mars 2020 contre 4 % auparavant. Le mètre carré coûte 4 780 euros à Nice, toujours plus populaire malgré un prix constamment élevé. Cette attractivité aurait même été renforcée avec la crise sanitaire. Depuis, le prix du mètre carré progresserait de 7 à 8 % par an, contre 1 à 2 % avant. Nantes (+ 6 %) détiendrait avec Nice (+ 5,6 %) et Marseille (+ 5,9 %) la croissance annuelle la plus importante. Ces villes font figure d’exception dans un marché qui affiche un certain équilibre. Globalement, les prix auraient progressé de 0,1 % en janvier 2022. Cette stabilisation se remarque dans les villes moyennes ainsi que les communes rurales. Et ce, malgré leur gain en notoriété depuis environ un an.